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Arrivés à Tokyo, il fait très
chaud et nous n’avons que 20 minutes pour aller au TIC (Tourisme
Information Center) afin de réserver un hôtel pas trop cher. A
cause de fausses indications données par un passant, nous nous
perdons en traînant péniblement nos bagages (même
si nous avons laissé une partie d'entre eux à Nagoya, où nous repasserons
deux
semaines plus tard pour reprendre l'avion vers la France). Nous
arrivons au TIC pile à l’heure de la fermeture. Les employés,
très sympas, prendront au moins 30 minutes pour nous trouver trois
hôtels, à Tokyo, Nikko puis Hakone. Ensuite nous prenons
le métro. Mauvaise surprise, les stations sont seulement inscrites
en alphabet japonais ! Heureusement, Marie-Claire avait potassé le
japonais les semaines précédentes. Elle nous épatera. Isabelle avait une copine qui avait elle-même une copine dont la famille vivait à Tokyo. Ou un truc comme ça. Enfin bref, des gens résidant au Japon auraient peut-être pu nous guider et nous faciliter la vie. Mais nous ne parviendrons jamais à les joindre. Je saute encore du coq à l'âne car les souvenirs ressurgissent dans ma mémoire tels les boutons d'acné sur le visage d'un adolescent. La fatigue quotidienne, due à la chaleur souvent étouffante, aux kilomètres de marche et aux trajets en métro et en trains, sera amplifiée par la quasi absence d'escalators dans les gares et couloirs souterrains. |
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Toujours à Tokyo, Isabelle perd son forfait de train (valable deux semaines, mais nous ne sommes que le deuxième jour) qui permet de prendre tous les TGV japonais (alias Shinkansen). On les avait achetés en France, pour 1500 F. Il est impossible de les racheter au Japon. Nous perdons un temps fou à trouver les objets trouvés et à leur expliquer ce qu’on a perdu. Car en voyant les forfaits de Marie-Claire et moi, les employés se demandent ce qu’on a perdu. Je suis obligé de mimer Isabelle égarant son forfait. Les employés éclatent de rire. Mais ils n’ont pas son forfait. Vu le prix des TGV, on sera par la suite contraints de prendre des trains régionaux beaucoup plus lents. Autre anecdote, un soir, nous cherchons (comme d'habitude) notre chemin. Les filles regardent le plan. Moi j'essaie d'alpaguer des passants. Tous habillés en costard et tirés à 4 épingles, ils marchent très très rapidement et m'ignorent à un point tel que j'en suis profondément choqué. Je le dis aux filles qui, absorbées par la lecture du plan, ne s'en rendent pas trop compte et ne comprennent pas pourquoi j'en fais tout un plat. Le lendemain, la même scène se reproduit avec un couple (que j'ai choisi assez agé pour ne pas marcher trop vite). Mais cette fois, à force de me poster devant eux en leur barrant la route, ils finissent par admettre que j'existe et deviennent normaux en une fraction de seconde. Ils me regardent, m'écoutent et même sourient ! Enfin , m'écoutent, c'est un bien grand mot car là-bas, personne ne parle français et très peu de japonais ont des notions d'anglais ! Quant aux signes de base (Oui, Non, Allez dans cette direction ou même compter sur ses doigts), ils sont totalement différents des nôtres ! La communication est très difficile. Cela dit, hormis à Tokyo où les gens se comportent comme des robots, les japonais sont plutôt serviables. Quelques jours plus tard, à Kyoto (qui fut la capitale du Japon jusqu'au 17e siècle), ils se montreront particulièrement sympathiques.. |
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Le quartier électronique est Le lieu de Tokyo où je voulais absolument aller. Mais lorsqu’on y arrive, Marie-Claire et Isabelle stoppent net et déclarent qu’elles ont un énorme coup de barre. Il fait nuit. Elle s’assoient et me proposent de faire la visite seul pendant qu'elles se reposent. Je suis écoeuré. Je rentre dans un magasin, je découvre le premier téléviseur plasma grand écran. Je croyais que ce genre de truc était encore au stade de prototype. Le prix : environ 70 000 F. Après seulement 20 min de visite de quelques magasins, je reviens. On quitte le quartier. On rencontre un homme bizarre de la secte Christian Church qui nous propose de venir avec lui prier dans une église. Nous déclinons l’invitation. On achète des salades de fruits dans une boutique. Quelques minutes plus tard, Marie-Claire et Isabelle se sentent renaître ! Je leur propose donc de retourner au quartier électronique ! Leur réponse est négative et leur coup de barre semble revenir à grand pas (non là j'exagère). | ||
Un soir à Tokyo, Marie-Claire et Isabelle mettent au point, comme d’habitude, le programme du lendemain. Comme d’habitude, il est beaucoup trop chargé, compte tenu du fait que nous nous perdons en permanence. Comme d’habitude, elles me reprochent de ne pas m’impliquer. Comme d’habitude, je leur explique que si j’ajoute mes propres desideratas, le programme sera encore plus infaisable. Finalement, j’évoque une idée de programme quotidien. Elles sont tout ouïes ! Je leur dis : « voila, je propose que dans la journée on cherche l’hôtel et le soir on dort. Comme d’habitude. » Rire jaunes. Le dernier jour à Tokyo, nous croisons dans le métro une Française d'une cinquantaine d'années, totalement affolée et extrêmement soulagée de nous croiser. Elle est en effet perdue et n'a pas la moindre idée du chemin qu'elle doit prendre. Marie-Claire et Isabelle l'aident du mieux qu'elles peuvent. |