Nous vivons l'Église de la proposition (suite)
Paragraphes 22 - 26
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22. La pastorale des migrants, située au cœur de notre vie diocésaine, nous donne de rechercher le dialogue avec toutes les cultures, tout en assumant pleinement notre identité. Avec celles et ceux qui s’y efforcent, nous souhaitons travailler à un meilleur “vivre ensemble ”dans nos cités et nos quartiers défavorisés, à développer le “lien social ”par des actions de proximité et la recherche d’une meilleure insertion des habitants des banlieues, sans oublier la prise en compte des migrants sans papier.
23. Nous contribuons au dialogue entre les religions, entre croyants et non-croyants. Avec les juifs, nos frères aînés, nous sommes témoins du même Dieu de l’Alliance et de sa Loi d’Amour. Avec les musulmans, nous cherchons à découvrir le mystère de la transcendance et à témoigner de l’espérance en Dieu miséricordieux.(*)
24. Nous cherchons à construire des liens plus forts entre les communautés de chrétiens, parce que nous vivons les divisions comme une blessure et un scandale pour la foi. Avec nos frères des Églises orthodoxes, protestantes et évangéliques, nous sommes porteurs du même Évangile du Christ. Nous savons qu’il n’y a pas de dialogue vrai sans humilité, sans dévoilement de nos doutes, sans ouverture profonde à la différence dans la communion d’un seul baptême. (**)
25. Nous avons réaffirmé une volonté partagée de rendre nos messes plus vivantes. Nos célébrations font en effet appel à ce qu’il y a de plus humain en nous pour l’introduire dans le temps et l’espace de Dieu. La liturgie chrétienne s’enracine dans la tradition ecclésiale et la vie des communautés, elle prend corps dans la culture des peuples, elle manifeste la grâce du don absolu de Dieu dans les réalités de notre histoire. L’eucharistie donne sens à nos vies de tous les jours et à nos solidarités humaines. Célébrer le Christ, c’est se laisser envoyer par lui pour le proclamer aux carrefours du monde. Pour vivifier notre prière, nous cherchons à prendre en compte l’ex- pression des cultures multiples de notre département. Dans nos rassemblements, nous veillons à aller au devant de celle ou de celui qui n’ose franchir plus loin la porte de nos églises. Nous savons que la foi de notre voisin nous est inconnue, et qu’un jour, c’est lui qui pourrait nous conduire. (***)
26. Même si dire non à l’inacceptable s’impose parfois, nous aspirons à une Église qui appelle, éclaire et guide plutôt qu’elle ne refuse ou rejette. Nous désirons travailler à ce que les mots de l’Église révèlent la force de la Parole de Dieu, par un langage plus accessible à toutes et à tous. Nous cherchons à ce que notre Église en Seine-Saint-Denis prenne davantage en compte chaque parcours de vie, notamment les réussites comme les échecs des couples. Nous nous reconnaissons en effet dans une Église qui balbutie elle aussi face aux situations nouvelles et qui s’efforce d’accueillir les questions et les attentes des femmes et des hommes d’aujourd’hui. (****)
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(*)“L’Église exhorte ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec ceux qui suivent d’autres religions, tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux.” Déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes (Vatican II 2)
(**)“A ce mouvement vers l’unité, qu’on appelle le mouvement œcuménique, prennent part ceux qui invoquent le Dieu Trinité et confessent Jésus pour Seigneur et Sauveur, non seulement pris un à un, mais aussi réunis en communautés dans lesquelles ils ont entendu l’Évangile et qu’ils appellent leur Église et l’Église de Dieu. Presque tous cependant, bien que de façon diverse, aspirent à une Église de Dieu, une et visible, vraiment universelle, envoyée au monde entier pour qu’il se convertisse à l’Évangile et qu’il soit ainsi sauvé pour la gloire de Dieu.” (Décret sur l’œcuménisme 1)
(***)“L’Église désir beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle -même et qui est un droit et un devoir pour le peuple chrétien.” (Constitution sur la Liturgie, Vatican II 14)
(****)“A cette heure même, Jésus tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit :je et bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et d l’avoir révélé aux tout -petits. ” (Luc 10, 21)
