L'eau dans le monde

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La consommation du monde en eau va sans cesse croissant. Avec l'augmentation de la démographie, les experts prévoient qu'en 2025 la quantité d'eau douce disponible ne sera pas suffisante pour satisfaire les besoins.

La consommation d'eau dans le monde

La consommation d'eau s'est élevée à 4 milliards de m3 en 2000.
La demande mondiale en eau douce est sans cesse croissante. Elle a été multipliée par 3 en moins de 50 ans.
Cette consommation se répartit ainsi:

  • Agriculture: 68%

  • Eau potable: 24%

  • Autres: 8%
  • Les gaspillages qui pourraient être évités sont très importants: seuls 55% des prélèvements en eau sont réellement utilisés; 45% sont perdus par drainage, fuite et évaporation lors de l'irrigation ou par faute d'étanchéité des réseaux d'eau potable.

    Pour nourrir la planète, la productivité agricole doit augmenter.
    L'irrigation devrait s'intensifier de 17% au cours des vingt prochaines années. Or elle absorbe déjà 70% des prélèvements mondiaux, une consommation déjà excessive.

    Consommation d'eau dans le monde

    Les secteurs industriels les plus consommateurs d'eau sont l'agro-alimentaire, l'industrie de pâte à papier (il faut 300 litres d'eau pour fabriquer un kg de papier) et la métallurgie (100 litres pour un kg d'aluminium).
    L'eau prélevée pour la production d'énergie (centrales électriques) est presque intégralement restituée dans le milieu naturel.

    Aujourd'hui, on consomme par habitant de 150 à 200 litres d'eau par jour. C'est une moyenne, qui cache en fait une très importante inégalité de répartition dans le monde (voir
    Répartition de l'eau dans le monde).
    Environ 60% de la demande en eau potable est couverte par les eaux souterraines, 30% par les eaux de surface et 10% par les eaux mixtes (eaux souterraines en contact avec les eaux de surface). Il y a environ 33 250 captages d'eau potable, à 94% d'origine souterraine.

    Consommation quotidienne par habitant
    Américain301 litresFrançais150 litres
    Japonais285 litresAllemand146 litres
    Suisse264 litresAnglais135 litres
    Italien220 litresBelge108 litres
    Suédois199 litresIndien24 litres
    Espagnol158 litresSoudanais19 litres

    Consommation annuelle d'eau douce en France
    34 milliards de m3 au total, dont
    17 milliards de m3, pour le refroidissement des centrales nucléaires
    5 milliards de m3 pour l'agriculture, dont 43% pour la culture du maïs
    7 milliards de m3 pour l'usage domestique
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    Eau potable et équipements sanitaires dans le monde rural

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    Le cycle de l'eau

    L'eau occupe 70 % de la surface de la Terre, en grande partie sous forme d'océans.
    En volume, 3 % seulement de toute l'eau de la planète est de l'eau douce, dont la plus grande part n'est pas accessible. Les trois-quarts environ de l'eau douce sont bloqués sous forme de calotte glaciaire et de glaciers situés dans les régions polaires, loin de toute habitation humaine. Seulement 1 % environ est facilement accessible sous forme d'eau superficielle: lacs, rivières et le sol, à des niveaux souterrains suffisamment peu profonds.
    C'est seulement cette quantité qui est régulièrement renouvelée par les chutes de pluie et de neige, et qui est donc disponible de façon durable.

    On appele cycle de l'eau le cycle naturel par lequel l'eau s'évapore des océans, lacs et rivières, s'accumule dans les nuages sous forme de vapeur et revient dans les océans et autres masses d'eau sous forme de pluies.
    Les pluies qui tombent sur la Terre ont deux composantes : le ruissellement et l'humidité provenant de l'évaporation.
    La quantité d'eau présente sur la Terre n'a pas changé depuis les origines.

    Faire glisser la souris sur l'image pour voir apparaître les volumes en km3.

    Précipitations: 110000 km³/an Atmosphère: 13000 km³ Précipitations: 110000 km³/an Neiges et glaces: 29 millions km³ Ruissellement: 40000 km³/an Lacs et rivières: 200000 km³ Eaux souterraines: 8 millions km³ Mers et océans: 1348 millions km³ Evaporation: 70000 km³/an Evaporation: 430000 km³/an Eaux souterraines: 8 millions km³

    Le cycle de l'eau ressemble à une énorme pompe à eau qui fait passer continuellement l'eau douce des océans à la terre, puis la remet dans les océans.
    L'océan fonctionne comme un immense distillateur. Il joue le rôle d'une station d'épuration qui débarasse l'eau de tous les déchets, toxines et bactéries qui la polluent et remet l'eau douce à la disposition de la biosphère.
    Dans ce cycle que conditionne la température, l'eau s'évapore de la surface de la terre pour entrer dans l'atmosphère, puis y revient sous forme de pluie ou de neige. Une partie de ces précipitations s'évapore et retourne dans l'atmosphère. Une autre partie s'écoule dans les cours d'eau, les fleuves et les lacs, et revient à la mer. Une troisième partie s'enfonce dans le sol, et devient de l'humidité et des eaux souterraines.
    Les plantes absorbent l'humidité du sol dans leurs tissus et la libèrent dans l'atmosphère par évapotranspiration.

    pluie
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    Une ressource inégalement répartie

    Les disponibilités mondiales en eau ne sont pas également réparties dans le monde, entre les saisons ou d'une année à l'autre. Dans certains cas, l'eau ne se trouve pas où on voudrait qu'elle soit, ou pas en quantités suffisantes. Dans d'autres cas, nous avons trop d'eau, aux mauvais moments.
    Par pays, la quantité d'eau disponible par habitant et par an, va de 600000 m3 en Islande à 75 m3 au Koweit.
    (voir Carte du Monde)

    Eau et démographie: la pénurie annoncée...

    Dans le monde, entre 12500 à 14000 km3 sont accessibles par an pour la consommation humaine.
    Ce volume représente, selon une estimation datant de 1989, environ 9000 m3 par personne et par an.
    En 2025, on prévoit que le volume d'eau douce disponible par personne dans le monde tombera à 5100 m3, au moment où la population mondiale augmentera de 2 milliards d'habitants. Cette quantité ne suffira pas à satisfaire les besoins humains, même dans l'hypothèse où elle serait répartie équitablement entre la population mondiale.
    (voir La guerre de l'eau)


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    Source: d'après The Johns Hopkins School of Public Health