En moyenne, environ 9000 m3 d'eau sont disponibles par habitant et par an. En fait, ce chiffre cache d'énormes disparités. Disparités dues à la mauvaise répartition des pluies sur le Globe et aussi à la saisonnalité.
Mauvaise répartition géographique...
75% des précipitations tombent dans des régions qui ne représentent que 30% des habitants de la Terre, autrement dit, 70% des habitants de la planète ne bénéficient que de seulement 25% des précipitations.
L'Amérique du Nord dispose de la plus grande quantité d'eau, avec plus de 19000 m3 par an et par habitant (1990). Par contre, cette quantité n'est que de 4700 m3 en Asie, Proche-Orient compris.
Par pays, le volume d'eau douce renouvelable disponible par personne et par an, selon des estimations de 1995, va de plus de 600000 m3 en Islande à seulement 75 m3 au Koweit.
...et, en plus, mauvaise répartition dans l'année
Dans la plus grande partie du monde en développement, l'eau douce se présente sous forme de pluies saisonnières. Ces pluies ruissellent trop rapidement pour qu'on puisse les utiliser efficacement, comme dans le cas des moussons en Asie. L'Inde, par exemple, reçoit 90% de ses pluies durant la mousson d'été, qui dure de juin à septembre. Pendant les huit autres mois, il ne pleut pas.
En raison du caractère saisonnier de l'approvisionnement en eau, l'Inde et quelques autres pays en développement ne peuvent employer au maximum que 20 % de l'eau douce dont ils pourraient disposer.
De tout temps, l'homme a dû pallier ce problème de répartion en aménageant ses systèmes d'approvisionnement.
Les Egyptiens ont construit des milliers de canaux et de fossés d'irrigation pour capter les eaux du Nil afin de pratiquer leurs cultures. Durant le premier siècle de notre ère, les ingénieurs romains ont alimenté Rome en eau en construisant d'énormes aqueducs qui la transportaient sur des distances allant jusqu'à 100 kilomètres.
On trouve dans le monde quelque 40000 barrages de plus de 15 mètres de haut, dont la plupart ont été construits durant les 50 dernières années.
Bien que les barrages aident à assurer un apport constant d'eau, ils mettent souvent en danger les écosystèmes aquatiques. En effet, ils bouleversent les cycles de crues, bloquent les lits de cours d'eau, modifient la circulation de l'eau dans les fleuves, les plaines à inondation, les deltas et autres terres humides naturelles, et mettent en danger les plantes et les animaux.
Source: d'après The Johns Hopkins School of Public Health