Japon (Kyoto
et Nara) Retour à l'accueil (back to home) |
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L'arrivée à Kyoto est houlouse. Nous avons un mal fou à trouver l'hôtel, qui est dans une minuscule ruelle que notre plan montre comme une rue aussi large que les avenues voisines. Nous passerons plusieurs fois d'une avenue à une autre avant de comprendre qu'il faut emprunter la ruelle. Dans le hall de l'hôtel, un téléviseur passe les funérailles de Lady Diana. Moi je suis pressé d'avoir la clé de ma chambre mais les filles sont très émues, notamment par la chanson que Elton John a concocté : "Candle In The Wind". On y passe au moins 20 minutes. | |||
Une journée
dans les décors utilisés, paraît-il, dans de
nombreux films japonais et servant de décor à un parc à thème
que notre bouquin baptise pompeusement "Hollywood japonais" (Sic).
Avec le quartier électronique de Tokyo, c'est le seul endroit
que je demande
à insérer
au programme.
Mais
le lieu
s'avère
assez minable et en plus, il pleut. Les filles ne
manquent pas de me faire
remarquer que c'était mon idée... |
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La photo de gauche a été prise
du restaurant d’un grand magasin.
Nous avions déjà arpenté les niveaux inférieurs
lorsque les portes de l’ascenseur se sont ouvertes sur le dernier étage.
Devant nous, un panneau posé par terre nous indique : « étage
fermé ». Plus loin, une baie vitrée nous invite à admirer
un magnifique panorama de Kyoto (la photo). J'insiste pour que nous écartions
le panneau. Les filles hésitent. Nous parcourons quelques mètres
pour admirer la ville. Ensuite,
impossible d’ouvrir la porte de l’ascenseur ni de le
rappeler, ni même de trouver une porte ouverte vers un escalier. L’étage
est immense mais personne en vue. |
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Marie-Claire se met à paniquer car elle a la phobie de l’enfermement, même dans un vaste espace (moi j'ai bien la phobie du fromage, même du gruyère !) Pour corser le tout, on était à quelques minutes de l'heure de fermeture du magasin. Je commence à envisager qu'on passe la nuit ici et je dis : "on est enfermé là-dedans et si en plus il y a un tremblement de terre !". Mais aucun endroit pour s'allonger... Isabelle a l’idée géniale de composer sur un providentiel téléphone, d’hypothétiques numéros de postes internes. Coup de chance, quelqu’un répond qui ne parle pas anglais mais qui cherche un collègue plus au fait de la langue de Shakespeare. Des personnes arrivent à notre secours, dont le probable chef de la sécurité, assez menaçant ! Des employées s’interposent car je commence à m’énerver en expliquant en anglais qu’il est incroyable qu’un ascenseur puisse nous déposer ici et disparaître. | |||
De Kyoto, nous partons à Nara
pour une journée. Isabelle, attendrie par les (très
nombreuses) biches en liberté, veut acheter des biscuits que
les commerçants
vendent aux touristes pour nourrir les bestiaux (sacré modèle économique
!). Les biches connaîssent
le truc ! A peine Isabelle tient-elle ses
biscuits
en
main que les Bambis
se jettent sur elle et lui donnent des coups de dents pour réclamer
leur dû ! Paniquée, elle me tend autoritairement les
buiscuits en lachant avec un gloussement nerveux :
"tiens
!" Je file à vive allure en tendant les biscuits
dans mon dos (photo de
droite).
Elles
boufferont tout et j'échapperai aux morsures. |
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Mon sac à dos commence à montrer des signes de faiblesse. Je rentre dans une boutique d'un quartier touristique de Nara et je tente d'expliquer à la vendeuse (d'un certain âge) qu'il me faudrait du fil et une aiguille. Faisant manifestement preuve de racisme, elle m'ignore superbement, me tournant sciemment le dos. Assez choquant. Je finis par ouvrir moi-même les tiroirs pour chercher ce dont j'ai besoin. Elle me laisse faire et, à défaut de me regarder, accepte mon argent. |
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A Kyoto ou pas loin, nous assistons à la fin d'un cours prodigué par un Maître Zen. Ca semble hyper sérieux. A la fin, le Maître s'approche de nous avec un sourire qu'on croyait improbable, sort un truc dans un français totalement incompréhensible et me propose de poser avec lui (photo de droite) ! |
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A droite, la cérémonie
du thé, un protocole
typiquement japonais qui fait ici l'objet d'une petite présentation
pour les touristes.
Isabelle et Marie-Claire trouveront ça bien, moi bof. Mais
nous sommes unanimes pour dire que ce thé est la boisson la
plus immonde qu'on ait jamais bue. Franchement, c'était inhumain
! Une autre touriste est invitée à le boire, avec une
gestuelle très précise. On lit sur son visage une expression
de dégoût qui
se mêle à son sourire forcé. Elle parvient à lâcher "it's
good !"
La
maîtresse de cérémonie japonaise semble la croire. |
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Un jour à Kyoto, Isabelle
perd son billet de bus. La veille ou le lendemain, elle oublie un
guide touristique dans une cabine de téléphone.
Elle commence à se tailler une solide réputation de perdeuse. Voici
que le lendemain, j’oublie mon ticket de bus à l’hôtel
mais sur le coup, on peut imaginer que je l’ai perdu. Isabelle
me glisse, sur un ton à la fois entendu et désabusé : « bienvenu
au club ». On retourne le chercher.
Le même jour, nous croisons en ville un groupe de Français dont deux ou trois hommes portent des tricots de corps genre Marcel mouillés de transpiration, qui cachent mal un bide rebondi. Des Français moyens auxquels il ne manque que la baguette et le béret ! L'un d'eux hurle, s'adressant à ses collègues restés sur le trottoir d'en face : "bon ya plus rien à foutre dans ce quartier, on se casse et on cherche où bouffer". Des beaufs ? Certes, mais à force d'être sûrs de ne pas être compris, on finit par avoir ce genre de comportement. Par exemple, un jour, dans un ascenseur, le liftier nous parle en japonais comme si on le comprenait. J'entre dans la cabine de transport vertical en lâchant sur un ton goguenard et d'une voix traînante : "cause toujours tu m'intéresses !" Marie-Claire est écroulée de rire. Je terminerai ce carnet de voyage sur deux notes
positives : De ce voyage nous
tirerons deux leçons : |
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