Éditions Obsidiane

 

Jean-Claude Caër

(1952)
 

Jean-Claude Caër est né en 1952 à Plounévez Lochrist. Il est correcteur au Journal Officiel. C'est un poète aussi rare qu'une faute d'orthographe dans ce même Journal : trois livres en une vingtaine d’années. Poète du voyage et de la flânerie mais toujours près des hommes et de leur vie, Jean-Claude Caër, quoique enraciné dans sa Bretagne natale, est une manière d'observateur pérégrinant. Poème après poème, cheminant des deux côtés de l’Atlantique, de New York au Finistère ou de Little Odessa à Saint-Guevroc il met ses pas dans ceux de quelques uns des « grands disparus » de sa mythologie personnelle : Melville, Hawthorne, Hopper, E. Dickinson. Jean-Claude Caër arpente un monde « touché par la mort ». Son écriture évolue sans concessions, elle suit « la barque des morts » sous la terre et prolonge le périple sans jamais se couper de la réalité et de ses inévitables « passes périlleuses ».

Sépulture du souffle a reçu le prix du Petit Gaillon, destiné à soutenir l’édition indépendante.



Bibliographie

  • Sous l'Œil enveloppant de l'Aigle, Obsidiane, 1985
  • La Triste Sévérité, Obsidiane, 1994
  • Sépulture du souffle, Obsidiane, 2005 (Prix du Petit Gaillon, 2006)
  • En route pour Haida Gwaii, Obsidiane, 2011

Traduction

  • Les Chants de Nezahualcoyotl, avec Pascal Coumes, Obsidiane, 1985 - réédition Arfuyen, 2010


Extraits


Dans le cimetière de Woodlawn
Au nord du Bronx
Où reposent Melville, Elisabeth Shaw
Et leur fils Malcom qui se donna la mort à 18 ans –
Jusqu'au jour de la résurection des corps –
Une tombe. Un parchemin vide. Une pierre blanche.
Nous errons comme des ombres,
Trois amis parmi 300 000 morts
Enterrés sous la pelouse ombragée.
Dans le cimetière de Woodlawn.
Nous cherchons notre ombre.
Les morts agressent moins que les vivants.
Ici nous cherchons notre tombe.
Temples grecs, obélisques, temples
Avec des chiens chinois.
Sur les statues un cardinal passe.

(Sépulture du souffle, Obsidiane, 2005)