C'était au siècle dernier... une étrange machine jusqu'alors réservée aux bureaux des grandes sociétés faisait son apparition dans notre univers quotidien. Le Fax. Ce vilain boitier de plastique qui crépitait des mots et des dessins venus de l'autre bout du monde possédait le charme des romans d'anticipation de Jules Verne, une nostalgie de science-fiction.

Et si les machines avaient caché des histoires ?

Quand les enfants ont découvertle Fax installé dans la classe, ils ont interrogé le maître puis ils ont oublié. Un jour, au retour de la récréation, alors qu'on allait aborder une importante leçon de grammaire, la boîte s'est réveillée. Tchic tchic tchic tchic tchic tchic..... Sur le rouleau de papier blanc, des mots s'écrivaient tout seul. On ne savait pas d'où ils venaient. Mais quand le maître a lu, tous les enfants ont compris qu'il fallait faire quelque chose pour Saturnin, pauvre héros d'une histoire que son auteur avait oublié d'écrire.Saturnin mourrait, c'est certain, si personne ne lui inventait d'aventures.

Le maître a rangé son livre de grammaire et les enfants ont sorti leurs stylo. On allait inventer la Lit-Télé-Rature...

Ensuite sont venus les logiciels de traitement de texte, les liens hyper textes et l'Internet pout tous. Pour le Geste à la Parole une seule question demeurait : Quels mondes, quelles histoires à inventer se cachaient derrière ce que les grands appelaient les NTIC, nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Et comme les idées nouvelles jamais n'effacent les anciennes, on continua à inventer le monde au bout de la plume comme on avait toujours fait, les yeux dans les yeux, dans l'arrière salle d'un café, dans le vacarme d'une salle de classe, sous un préau de centre de loisirs, à l'invitation d'un instituteur, d'un centre cultuturel ou d'une association...