Dernier ajout le

24/05/09 à 18h10

accès à ma contribution

Et hop deux réactions Catherine et Philippe plus ses commentaires

Vignettes cliniques

Dernier ajout

24/05/09 à 18h10

Retour accueil

ou

Sommaire interventions CMPP

 

 

RAPPEL DE L’ARGUMENT Demi-journée juin 2009 (com.)

Proposition de titre :

« LE CADRE N'EXISTE QUE D'ÊTRE SOUTENU DIFFÉREMMENT PAR CHACUN »

Tout dispositif thérapeutique se référant à la psychanalyse vise à faire émerger des associations (de l'enfant et/ou des parents). La mise en jeu du corps est un des éléments essentiels de toute cure, quel que soit l'âge du patient. Lorsque l'enfant avance les signifiants de ses pulsions par le jeu, le dessin, le comportement, il fait ce que fait un patient adulte qui agite d'autres pulsions, habituellement davantage exprimées sous le primat du phallus (par la séduction, etc.). Dans les deux cas, ce sont aux pulsions que le thérapeute se doit d'être attentif et lorsque l'enfant fait parler son corps en jouant, en dessinant ou par son comportement, il ne doit pas se contenter de lui faire constater son activité en énonçant ce qu'elle suggère. L'interprétation ne consiste pas seulement à décrire, mettre des mots. Rien ne permet de penser que les mots auraient à eux seuls une valeur symboligène. Le thérapeute ne peut pas non plus espérer qu'en « posant l'interdit », en « mettant des limites », etc., il aura un quelconque effet sur la structure. Limites et interdits n'opèrent que lorsqu'ils émanent d'une place de tiers symboliquement institué par la mère ou son substitut. D'où l'importance du travail avec les parents.

L'action du thérapeute passe par une rencontre avec le manque et une confrontation avec l'impossible à parvenir à un but pulsionnel sur l'objet institué dans le transfert. D'où l'importance de ne pas se convertir en parent, fut-il meilleur que les parents réels, ni en bienfaiteur quelconque, pas plus que d'incarner un surmoi, une règle ou pourquoi pas un déchet. Il ne s'agit en effet pas en effet de pacifier les pulsions en bouchant le manque.

Les psychologues et les psychiatres ayant une formation analytique ne sont pas les seuls à soutenir cette position thérapeutique. Tous les métiers autour du travail avec l'enfant voient se développer un savoir-faire avec le réel, c'est-à-dire avec l'enfant pulsionnellement engagé dans sa parole, son expression, son comportement. Les échanges institutionnels peuvent être conçus comme des moments d'élaborations d'un réel nécessairement singulier et intransmissible en tant que tel, mais néanmoins traductible d'une certaine façon entre les professionnels.

Un cadre qui tient pour l'enfant sera celui qui permettra au mieux, soutenu par les échanges interprofessionnels, d'analyser les manifestations de la jouissance de l'institution (et donc de ses membres) et au premier chef son idéal, qu'il soit de comprendre, de maîtriser ou de bien faire. L'adulte accueillant l'enfant dans l'institution est renvoyé à sa fondamentale différence, plutôt qu'à ce qui l'identifie aux autres. A cette condition, l'enfant aura une chance de réaliser une vraie limite structurante dans l'impossibilité de perpétuer sa jouissance et son symptôme.

Notre demi-journée de travail accueillera toutes les contributions qui voudront discuter ou faire écho à ces propositions sur les fondamentaux de notre pratique.


 

CONTRIBUTION de Olivier ISSAURAT rééducateur (version téléchargeable format word)

Tous les commentaires sont les bienvenus à l’adresse suivante : mailto:oissurat@ac-creteil.fr Ils seront intégrés au présent document, sauf mention contraire.

Préalable : Ma contribution se situera sur un plan polémique. Pourquoi polémique, pour aider à la définition de l’objet de la causerie. De l’opposition se constitue l’appropriation. Le poser là à côté que constitue l’opposition par la négation fait intégrer à la pensée justement le deuxième plan. En définissant ce qui est négation, je constitue une pensée réunie touchant à l’universalité par la réappropriation d’un tout repris dans lui-même.

LE CADRE N'EXISTE QUE D'ÊTRE SOUTENU DIFFÉREMMENT PAR CHACUN

Premier point polémique, le titre. Il définit un drôle d’objet qui n’existe que par la négative. Le cadre serait un inexistant et du néant s’extrairait par la poussée de chacun dans des directions différentes. Il me semble, au contraire, que le cadre est un préalable identifié et c’est parce qu’il est identifiable, qu’il peut prendre corps dans l’acte de la pratique. Qu’il nécessite un questionnement en vue de remaniement, c’est possible, qu’il soit destitué pour être repensé, c’est aussi possible, mais surtout qu’il ait une naissance, une vie et probablement une mort, voilà un tout nécessaire qui conditionne une élaboration de la pensée possible.

Le deuxième point polémique vise ce qui est énoncé comme « dispositif thérapeutique » se référant à la psychanalyse. Il y a une réduction à un terme qui constituerait la psychanalyse, l’association. Qu’en est-il du fameux transfert et de son acolyte le contre transfert ? Quel est le statut d’une association dans un « dispositif » autre que l’analyse dans le cadre d’une psychothérapie ?

Décidément il est beaucoup définit par la négative. « Le thérapeute ne peut pas non plus espérer qu'en « posant l'interdit », en « mettant des limites », etc., il aura un quelconque effet sur la structure » Comment avoir un effet sur la structure est la question. Qu’est-ce qui permet un remaniement dans une organisation psychique qui perturbe la rencontre avec l’autre ? La transformation d’un fonctionnement cristallisé bien souvent autour d’une satisfaction primaire et immédiate par une élaboration secondarisée et distanciée apportant une jouissance d’un autre ordre peut être une piste. Cette découverte peut être l’objet d’une rencontre avec un thérapeute où l’art à sa place par excellence. L’effet de structure est aussi une protection, une défense contre l’image que je me fais de l’autre. Le remaniement de cette image, joue aussi dans le simple fait d’une rencontre. L’autre, agit sur moi et par ricochet agit sur ce qui en moi est autre à moi-même. L’autre provoque aussi une rencontre avec ce que je suis à moi-même. Image de moi qui vient d’un dédoublement de moi à moi qui crée un hiatus dans lequel peut s’instiller un remaniement. L’autre me voit être autrement, dans cet être il y a de la place pour une rencontre avec un étranger qui n’est que moi-même et que je dois découvrir autrement que dans l’image narcissique d’un plongeon absorbé par mon reflet sur l’onde légère.

« D'où l'importance de ne pas se convertir » ne pas, toujours ne pas et si être était la question. En effet, ne s’agit il pas plutôt de se laisser prendre dans cette conversion, résultat d’un contre transfert nécessaire afin qu’il se passe quelque chose. Qu’il y ait du grincement thérapeutique. C’est en analysant ce grincement, cette discordance thérapeutique que j’ai une chance de provoquer un remaniement de structure, car c’est précisément l’effet de structure qui est en jeu dans le fait que je deviens parent oppresseur mère ou père et pourquoi pas tyran. Nous voilà précisément du côté du cadre, à quelle condition ce remaniement transférentiel est-il possible ? La synthèse clinique fait partie du cadre thérapeutique, de même que la synthèse institutionnelle. Encore faut-il s’entendre sur les préalables qui rendent opérant ces deux « dispositifs ».

Référence psychanalytique et formation analytique pour une place à l’autre du thérapeute. Quelle place a l’analyse dans l’institution ? Qu’est-ce que cela explique, occulte, rend compte de ? Et par son absence chez le thérapeute, que ne permet elle pas ? Que rend-elle nécessaire à l’intérieur de l’institution chez ceux qui n’ont pas bénéficié d’une analyse ? (com1.[OI1] )

Mais une question me vient à l’esprit, de quel cadre s’agit-il ? Du cadre thérapeutique, du cadre institutionnel, du cadre théorique, de l’interaction des trois ! Le cadre est un outil opérant pour une rencontre avec l’autre moi-même dans l’autre afin que le sujet soit. (com2.[OI2] )

Je glisse une petite digression sur la notion de subjectivité : sujet et objet réunion des deux ?

les mots symboligènes existent par eux-mêmes dans le sens où les mots a-symbole ne sont plus des mots mais des perceuses mentales (com3.[OI3] ). Ils perforent le corps, s’y incrustent et rendent impuissant le sujet à objectiver une position soutenable. Le réel est emporté avec l’arrachement du mot à son substrat pensable. Seul le fou peut porter cette réalité du monde à notre entendement. Mais s’y accole la part sacrificielle à laquelle nous avons renoncé il y a bien longtemps. Se rappel à notre mémoire ne se fait pas sans heurt.

Les pulsions que sont-elles ? Que représentent-elles ? Elles peuvent être entendues comme un élan vital, une propulsion vers l’être là, pulsion primaire d’avidité de la vie. Elles sont aussi une propension  à la rencontre de l’autre, d’être à l’autre. L’autre est déjà là, comme élément primordial à la vie, il n’est pas distancié, ni reconnu, il est constitutif d’un « je » primordial. C’est le sourire béat du tout petit qui implore la survit. Il est fabriqué d’émotion propulsée vers un autre encore embryonnaire, dans tous les sens du terme.

Le manque comme inconditionnel vital au système pulsionnel primaire. Un manque qui est déjà là, il est un vide sidéral, autre figure de cet « autre primordial », vers lequel nous tendons, comme attiré, aspiré par un élan vital. Il n’y a pas à le créer, car il est un être à part entière, mais à le combler, tout le problème est là. Ce manque est un nécessaire espace de liberté pour rediriger les pulsions vitales vers une élaboration secondaire. Il n’est donc pas, en effet, question de combler, d’ailleurs peut-on combler l’infinité d’un désir originel ? Mais il est question de rediriger la pulsion, de la transformer en autre satisfaction d’un niveau équivalent en quantité d’énergie, mais dont la répartie sur la durée est autre. Nous sommes toujours sur un registre de vitalité (com4.[OI4] ), mais différé. Pourquoi vital, car il s’agit encore de rencontre avec l’autre, cet autre absolu pour que « je » existe. La non rencontre de l’être social conduit inéluctablement à la mort (Thanatos ?), voilà pourquoi, de manière constitutive nous sommes destinés à l’autre, à la figure de l’autre. Il s’agira d’établir une élaboration secondaire pour une rencontre avec un second moi-même posé là autre que moi, mais déjà moi par le simple fait du « se dissocier » de moi, par l’intégration mentalisée d’un non-moi. Ce non-moi et moi-même intériorisés me constituent comme soi à moi-même.

Mais le manque c’est aussi le vide, l’attirance ou la crainte du tomber dans une infinitude. Cette secondarisation des processus primaires vitaux peut être une angoisse dépersonnalisante quand elle n’est pas élaboration suprême d’un dépassement de soi vers l’infinité du beau et l’universalité de l’être.

La place de l’autre thérapeutique est possible par une aide à la mentalisation des rapports entre pulsion – manque. Il sera l’intermédiaire qui favorise la re-direction des pulsions et une élaboration supérieure, jouissance socialisé d’un niveau supérieur. L’homme étant par définition poussé à se transcender pour une rencontre, à travers l’absent, avec une figure de l’autre.

Quelle place pour un autre thérapeutique en dehors de l’espace analytique en référence à la psychanalyse au sein du CMPP. Telle est peut-être la question ?

Alors quel cadre peut-on soutenir sinon le cadre fondamental et institutionnel qui est la multitude des cadres théoriques et thérapeutiques. Si soutien il y a, il est peut-être là. Afin que de la différence naisse la confrontation et donc l’appropriation d’une autre pensée par un nouveau posé là qui rend l’autre producteur de pensée présent à moi-même. Me voilà plus riche d’une intériorisation nouvelle, celle de mon ennemi (com5.[OI5] ), absorbé mais surtout digéré et intégré à mon être. Cette rencontre n’est possible que dans un tel espace ouvert au questionnement. Que sommes-nous, sinon un espace dédié à la subjectivité, rencontre possible entre un sujet et son objet autour d’une mise à distance de soi à travers les autres thérapeutiques par l’émergence du sens ?

La spécificité de l’espace thérapeutique est peut-être du côté du transfert et son double (vignette clinique). Dans un espace thérapeutique, la particularité vient du média utilisé pour une rencontre avec l’autre. Dans cette situation se trouve donc deux terrains, deux territoires :

Celui de la médiatisation qui met en scène un transfert à travers un média.

Et celui du temps de reprise, où cette fois-ci le transfert n’est plus médiatisé, mais direct dans un échange de « je » à « je ». L’idée étant de se regarder être par un retour sur les évènements de la scène qui s’est jouée en plusieurs actes, ou en un acte ! (com6.)

Quand entre en scène le tiers inattendu, le contre transfert, mettant en scène cet autre du thérapeute ignoré de lui-même, émergence fantomatique d’une inespéré qui vient au secours de la relation thérapeutique, où s’installe-t-il ? Sur la scène médiatisé, dans un échange de « je » à « je » pour une destitution du « tu », ou bien au moment où l’on revisite ce qui est advenu, mais cette fois-ci dans une destitution du « je » thérapeute ? La reprise (com7.[OI6] ) n’est-elle pas une tentative de se réapproprier soi à soi-même ?

Le déplacement du contre transfert d’un espace à l’autre est peut-être l’intérêt d’un tel dispositif ? (com8.[OI7] )

Il se peut que le déplacement du contre transfert vers l’espace médiatisé soit à entendre comme un signe de mise à distance de la pulsion pour une élaboration secondaire. Elle pourra se déplacer bientôt sur un plan  créatif qui s’étayera sur un imaginaire libéré. Cela rendra lisible une production en lui donnant un aspect socialement reconnaissable, transformation nécessaire pour une identification culturelle qui lui donnera toute sa force et toute sa jouissance… différée.

Retour sur une notion : la subjectivité !

Quand on parle du sujet, on parle du sujet de quoi, dépendant de quoi ? Une des définitions du dictionnaire quant à sujet, fait référence au sujet du Roi. Par quelle parole, adressée à qui et par qui sommes nous a-sujettis ? Le sujet, à mon sens, n’est libre que s’il sait se réapproprier l’objet dont il est le sujet.

Le posé là, à côté de soi de ce qui est objet est un être qui est pour lui-même. Ce non-moi est un être qui par cette simple prise de conscience devient existant pour moi-même, en moi, comme non-moi. Cette réappropriation de la négation ouvre à une compréhension de ce qui n’est pas moi par un détour intellectuel qui rend le sujet connaissant, capable d’une énonciation adressée à l’autre.

Ce rapport entre sujet – objet définit pour moi ce qu’est la subjectivité et c’est à cette condition qu’un sujet peut advenir. L’objectivité n’est pas l’opposé de la subjectivité mais ce sont là deux entités qui se recoupent pour partie. L’objectivité n’est possible que pour un sujet pleinement conscient des enjeux dont il est l’objet.

Digressions philosophico-cliniques ! (com9.[OI8] )

Les deux grandes incompréhensions : entre l’organique (vignette clinique 2 et 3) et le machinique de la pensée  (vignette clinique 1 et 4). Le réel et son incommensurabilité est à prendre au sens du bioj, de la vie comme emprise d’un existant qui nous dépasse de par son universalité. Nous sommes constitué, fondé par l’organique. Il s’agit d’un être là, posé en dehors de nous, mais qui est nous. Ce hiatus provoque une déchirure qui nous nous efforçons toute notre vie de combler. L’organique ce sont les fondements de l’être pris dans le biologique, le vital. Il est un faisceau de pulsions que nous essayons de contraindre, de dépasser, mais qui provoque en retour un emportement de notre être qui ne cesse de nous surprendre et de nous étonner. Ce sont des déferlantes qui nous poussent à la reproduction, à la survie mais aussi qui nous emmènent sur le chemin du néant. Cette abomination du non être, la négation par excellence.

D’un autre côté se trouve le machinique, d’une certaine façon le retour de l’organique, mais du côté de la pensée. Nous sommes, de par notre constitution, des êtres pensants, initiés par une volonté de compréhension. Cette volonté est, au départ, une structure pour incorporer du réel et en faire une extension de notre sphère pour constituer de l’étant. Il s’agit d’un soi qui s’enfle au fur et à mesure de l’incorporation de éléments issus du réel, mais réapproprié dans un concept intégré au pensé.

Ce sont les dérapages, les déraillements qui font les grandes questions de la folie autour de ces deux pôles. Les arrachements du réel qui nous percutent violemment sans que l’incorporation par les détours du pensé le monde aient été possibles. Ce sont aussi les machiniques qui tournent à vide dans des pensées de la structure déréalisant. Pensée de la pensée qui tourne en boucle pour tenter un avalement d’un impensable autre réel que le réel.

Il est des adresses de l’autre qui cherchent par delà notre être pensant, l’étant par définition, à interpeller un autre que moi du côté soit du bioj soit du machinique. De ce fait je rentre dans cette interpellation d’un moi qui m’est inconnu, rejeté, oublié. Me voilà condamné à déployer une force équivalente à celle qui m’a été nécessaire pour ne pas être aspiré par la néantisation de mon être pensant. Cette esquive d’une rencontre impossible entre deux personnes n’est que l’enjeu d’un reniement. Le  bioj n’est qu’une forme impersonnelle d’un être vivant ramener à son poids de chaire. La non-valeur de l’organique est la confrontation avec l’enveloppe d’un intérieur obscure qui est du côté de l’espèce, du fonctionnel. Que veut interroger la scarification sinon la réappropriation du sens par l’inscription sur le corps (com10.[OI9] ). Le machinique de son côté est un essai dépersonnalisant de compréhension d’un réel anguleux où le sens du symbolique a glissé vers d’autres cieux. Vers un impossible que je ne peux pas incorporer. C’est la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Encore un effort vous y êtes presque. C’est le « presque » qui est dépersonnalisant, il n’est qu’une autre figure de l’infini qui ne m’a été présenté. La com-préhension de cet infini impensable, n’est possible qu’au pris de l’éclatement. Cette com-préhension ne dure que l’interstice d’un morceau de temps rupture incommensurable d’avec un réel enfin compris au moment de sa dispersion. C’est la recherche d’une identité de moi-même qui, renversement ultime, m’apprend que je suis un autre. Il s’agit d’une part maudite que j’avais mis si longtemps à rendre pensable au pris d’un aveuglement librement consenti.

Seule cette part déréalisant demeure, à mon sens, inaccessible à la thérapie car elle est non réaménageable, on ne peut que faire avec. Il faut apprendre à faire avec en me jetant dans un autre posé là à côté de moi mais non intégré à la structure de l’être que je suis. Il restera, par pitié, à ne pas vous adresser à ce moi que je ne saurais voir.

En guise d’étape, à défaut de conclusion, voilà où j’en suis : L’ensemble tient sur trois aspects pivots, l’organique et le machinique, le « je » et le « soi », l’être et l’étant. Le « je » est du côté de l’être, le « soi » est du côté de l’être capable d’un retour sur lui-même agissant. Il est du côté de la conceptualisation, du « pensée ». Mais la distinction « soi » « étant » reste floue. Pour dire les choses d’une manière théorique, mais inopérante, le soi serait l’être de l’étant. Pour ce qui est de l’organique et du machinique, ils sont tous les deux du côté du pulsionnel, ils sont du modalité de son expression. Ils sont les forces vitales qui propulsent, qui nous donnent l’élan et qu’il faut intégrer dans le champ de la socialisation. Ils sont de l’ordre de la sexualité, plutôt de la reproduction, de l’acte. Ils sont aussi une expression de la fragilité adressée à l’autre afin qu’il se reconnaisse dans mon être et qu’il est pitié de lui à travers moi. C’est l’essence même de la propulsion vers la rencontre première, vers l’adhésion de « je » au « je » de l’autre. Une autre dimension me semble venir d’une propension à l’expansion, au dépassement de soi, mais surtout à la conquête. Conquête de l’espace, de l’inconnu au sens large, qu’il soit du côté du nombre ou bien du côté du réel inexploré. Il est une chose à laquelle nous risquons, en tant qu’humanité, d’être confrontés pour la première fois dans l’histoire des hommes, c’est la limite naturelle que la planète nous adresse à notre propension à l’expansion. La technique réduit au retournement par manque des moyens. L’homme circonscrit dans un espace fermé aux ressources finies. Enfin bref, une série de potentialités vitales, forces agissantes qu’il faudra apprendre à contraindre, plus exactement à rediriger, à transformer dans une visée inscrite dans le temps et dont l’expression finale est différée ainsi que la jouissance qu’elle procure. Ce donné à la naissance, constitue l’ensemble du biologique agissant, vitalité essentielle à laquelle il faut ajouter la plasticité du cerveau. C’est du côté de la réorganisation des réseaux neuronaux, de l’expression des molécules que se trouve le potentiel de transformation. Je me souviens avoir eu dans les mains un livre au titre terrifiant « tout ce joue avant l’âge 6 ans » ou quelque chose d’approchant. Si la sanction est à mon sens exagérée, elle révèle une réalité, c’est que cette période est un palier dans la réorganisation du cerveau, tout comme celle de l’adolescence en est un autre, ainsi que la vieillesse, expression même du « sage ». Freud l’avait énoncé dès l’origine de sa pensée, il faudra bien un jour que la neurologie confirme ses recherches d’une manière ou d’une autre. Enfin, cela définit la psychologie individuelle, avec une dimension dernière qui est le multiple redoublé dans la figure de l’autre qui conduit à l’expression de la psychologie des masses. Lorsque l’expression d’une pulsion vitale se retrouve multipliée dans le dédoublement mimétique (merci Girard) cela conduit à une propension à l’action collective qui mène généralement à un moment d’effondrement cathartique. La part maudite, expression d’une propension à consommer, est en fait pour moi, l’expression de ces forces du côté du bios non élaborée que nous trimbalons au plus profond de nous. Elles sont l’expression des ratages éducatifs, incapacité de la cité, ou de la famille, à conduire le petit d’homme au dépassement et à la transformation de ces forces lors des différents passages qui ponctuent sont développement.

La plénitude serait la recherche d’une complétude avec la mère à l’origine des temps de la vie du petit d’homme. Freud répond à Roger Martin du Gard (de mémoire) que l’état d’extase, plus ou moins associé à la religion serait en fait une recherche d’un état de la toute petite enfance ou la satisfaction est totale. Autant je suis d’accord avec le début autant la fin, je la vois autrement. En effet, je me demande si ce n’est pas plutôt l’ouverture totale au monde, l’extériorité totale dont il est question. Ce visage dont la seule arme est un sourire désarmant d’appel à la reconnaissance, à la survie, état de totale dépendance de ces êtres là, posés dans leur appel à un universel de présence. C’est un espace de temps infime d’ouverture totale au monde et de perception de l’être des choses, en dehors de leur reprise dans la conscience pensante. C’est aussi la première corporisation du réel, une véritable mise en soi, dédoublante de ce même réel dans sa négativité, son opposition à soi comme non moi. Ce qui fait la compréhension du monde, dans sa plénitude, c’est cette première mise en corps, incorporation à partir de laquelle, je vais, dans une force agissante, penser la désarmante rencontre avec un autre que moi. Il est des situations d’apprentissage, qui ne sont que des mentalisations arrachées sans cette mise en corps, ce qui donne des connaissances rigides, manquant de souplesses et qui se rigidifient avec le temps. Elles deviennent très vite inopérantes pour agir sur le réel. Par exemple la technique de la soustraction sans s’être coltiné avec la question de l’ « enlever » et du « manque à être ». (com11.[OI10] )

Pour moi se pose, à partir de là, la question de l’intérieur et de l’extérieur. L’extériorité du posé là, comment est-il entendu par l’être pensant. Il est le percept que l’organe va chercher, ce qui veut dire qu’il est déjà là en moi. La rencontre avec l’extérieur et une rencontre avec le retour de mon être sur le réel. Je ne vais chercher que je ce que j’y ai mis comme intention. C’est le retour qui fait sens et qui crée un hiatus entre mon intention et le retour en acte de celle-ci. Celui qui n’est pas prêt à cette interrogation sur le vide interstitiel entre moi et le moi de l’autre, alors celui là est en prise avec l’être de la chose et ne peut pour s’en dépêtrer que sombrer dans la folie organisante d’une pensante circulante sur elle-même tentative dernière de ne pas m’absorber dans la destruction de moi-même.

Petit encart sur le rêve

Le rêve représente l’aspect pulsionnel fondamental mais aussi le masque sous lequel il nous est présentable. Ce masque est d’autant plus puissant à masquer que la censure associée est importante. Cela montre à quel point et avec quelle énergie il est nécessaire de contenir cette pulsion. Arriver à délier ce qui est pris dans cette construction implique de s’assurer qu’on est en capacité à mettre en place une nouvelle réorganisation pour contenir cette pulsion. Sinon on laissera le patient face à une béance pulsionnelle désorganisante dont il ne pourra se dépendre qu’au prix d’une entrée délirante, dernière tentative d’entente avec un réel acéré. D’où l’importance du cadre comme contenant de cette béance afin qu’elle puisse être mise au travail. Mais surtout que le patient puisse sortir la tête haute, vainqueur d’une dernière guerre contre la déshumanisation de son être. Il devra en dernier ressort réorienter son désir primaire vers un but toujours plus conforme aux attentes socialisantes. Le prix à payer à la folie est de cet ordre.

L’avenir d’une illusion et la complétude ne sont qu’une et même dérive :

Le petit d’homme, quand il arrive son élan pulsionnel est une ouverture au monde, il est dédié à cela. Si la réponse de la mère est de combler ce désir, élan vital vers l’inconnu (d’ailleurs il se peut qu’un jour le problème réel que l’homme ait à rencontrer c’est la disparition de l’inconnu, de la terre vierge à découvrir) alors elle enferme l’enfant dans une illusion, la sienne. Ce sentiment est une avance sur recette, il ouvre la voix au sentiment extatique, religiosité par excellence. C’est aussi la complétude béate de la dépendance. Il n’est donc pas question de satisfaire le manque, ni d’apporter une réponse totalisante à la demande de l’enfant, mais de l’accompagner dans son ouverture au monde.

L’enfant rencontrera trois paliers primordiaux (entre autres…) dans sa découverte des êtres sociaux qui l’entourent. La rencontre de la figure maternelle, premier accompagnement d’une construction pulsionnelle traversant celle de la mère. Puis avec la figure paternelle, autre entrée dans le monde du socius et pour en terminer la figure de la connaissance à travers le pédagogue autre accompagnant dans la rencontre du socius.

Toute la difficulté viendra de la réactivité des différentes constructions pulsionnelles qui vont se percuter. Y aura-t-il résonance ? Dissonance ? Il se peut que le désir de l’enfant se trouve piégé dans la construction psychique des figures sociales qu’il va rencontrer. Le désir de complétude de la mère en est une, mais la volonté de soumission en est une autre, ainsi que celle de la figure souffrante, dans une recherche de rédemption. Ces dysfonctionnements dans les rapports entre l’enfant et les figures sociales seront des biais qui amèneront l’enfant à un ratage de son organisation pulsionnelle.

La grande rencontre de la société (com10.) et ses attentes peut très bien ne pas avoir lieu. Celle-ci attend de la famille, de l’école une réponse en terme de réorganisation pulsionnelle du petit d’homme. Elle présente un aspect plus ou moins stressant auquel l’ensemble des figures sociales doit apporter une réponse adaptée pour préparer la transformation de l’être dans sa rencontre avec le monde. La société a toujours mis en avant des cadres structurants pour aider les figures sociales dans leur travail avec l’enfant. Soit à travers le sacré au sens large, soit dans une mise en avant d’une représentation de la famille. Par exemple avec le père comme chef de famille pilier vitale de la société, apportant un salaire le plaçant sur un pied d’Estale aidant à repérer les attentes sociales. Ce sont des standards qui ne cessent de se transformer en fonction de la modification des fonctionnements sociaux afin d’apporter une réponse adaptée à la volonté de conquête que la société ne peut que promouvoir.

La pulsion originelle qui pousse l’individu vers l’autre et à la découverte du monde est une pulsion d’emprise sur le monde et d’attente infinie envers l’autre. En apparence contradictoire, il se peut que cette dualité reflète un état d’accaparement ouvert sur tout ce qui peut se présenter à incorporer aux premières expériences corporelles. Cet état nécessite un premier réaménagement psychique pour une première adaptation au monde, le « surmoi primitif » première forme de morale archaïque, noyau constitutif d’un soi embryonnaire, pour intégrer la tolérance à l’autre comme élément susceptible de provoquer de l’abandon, du désamour. Sans cette première élaboration, la construction embryonnaire du soi se prend elle-même comme modèle idéal, référence de soi à soi dans laquelle se mire l’être illusionné de toute puissance envers le monde qu’il incorpore.

Autre digression

Le bébé est un aspirateur à ego. Il est ouverture totale à l’autre. Il faudra à l’autre réceptacle de ce dépôt de confiance être suffisamment bon pour ne pas l’être trop. En effet le risque est de se retrouver dans cette totalisation du rapport à l’autre, se noyer de l’un dans l’autre, unification unaire d’une satisfaction pulsionnelle première non suffisamment élaborée.

Le père séparateur, ou tout autre, est effectivement castrateur dans le sens de capteur d’un reste d’ouverture à l’autre non totalement satisfait par la mère océanique.

Le moi idéalisant de la mère, reconnaissance d’une fonction qui devient être au lieu de fonction rappelle ce sentiment premier d’ouverture à l’autre. La mère rejoue ce qu’e le bébé ne fait que jouer de manière inaugurale, sa pulsion, premier élan vers l’autre à travers ce sourire qui appel la pitié et l’attendrissement, l’envie de prendre dans ses bras cde petit être sans défense qui se présente à nous.

La question du désir mimétique est posée là. Etre l’image de l’autre dans laquelle le moi se noie dans moi et qui provoque les mouvements de foule. C’est le retour de la capacité maternelle à accueillir l’autre en l’absorbant et en devenant tout unaire où l’indifférenciation se crée. De l’indifférenciation naît l’arbitraire du sacré, dans le sacrifice de l’un, naissance d’un possible qui va se parler et ouvrir vers le sacré.

Il faut qu’il y ait dans le rapport mère enfant, unuaire, une volonté de sacrifier le père. Non le père de l’enfant mais le père de la mère, image redoublée du père dans le père. Alors se parle quelque chose qui fait de l’indifférencié entrer l’étranger témoin du sacrifice et à qui il faut se confier. (Hypothèse incertaine à déplier !).

L’idée c’est plutôt l’incomplétude. Il faut laisse de l’air pour que la partie puisse se jouer. Si toutes les cases sont remplies, le jeu n’a pas lieu. On retrouve le même problème avec le père. Il lui fait aussi de l’incomplétude et de la place pour le vide. Il faut à l’autre accepter de laisser son enfant se confronter suffisamment au vide, mais pas trop ! pour que la porale naisse et que puisse se dire cette incomplétude par la question : Mais qui y a-t-il là ? Qu’est-ce que cela, posé là à côté de moi et qui n’est pas moi ? Eternelle question à répétition de l’infant qui naît au langage et cherche à compléter cette béance par le nom des choses. Les choses qui sont posées là et qui ne sont que par leur antagonisme négatif pour se dédouaner du être là par un être là dans nous.

L’incomplétude se rejoue à chaque rencontre d’un nouvel autre, notamment quand se joue quelque chose autour de l’amour. Il s’agit d’un renouvellement d’une possible noyade de l’un dans l’autre, autonomie d’une dualité unaire car autosuffisante. L’autre ne peut même pas se voir dans ce couple, car il est évacué du monde et nié dans son rapport même au monde.

L’incomplétude c’est l’aptitude de l’autre à supporter la peur de celui dans lequel il se voit être. C’est l’image redoublée de sa propre mort qu’il doit accepter.

Pour ce qui est de l’accès au langage, la mère énonce le signifiant et l’enfant est le mot. Le mot ne prend sens que quand il est repris par le père et devient signifié. Sinon le mot est l’être de la chose. Il me semble qu’à travers les questions à répétition de l’infant « ça s’appelle comment ça », ou bien « c’est quoi ça », c’est exactement ce qui se joue à ce moment. L’infant est encore englué dans l’être de le chose et le mot n’est que signifiant découplé de son signifié.

Pour amorcer ce changement de positon totalisante de la mère, il faut un autre dire, primaire pulsionnel, la sexualité. Le père phallique n’est pas pour l’enfant, mais pour la mère. Et la castration se joue là, pour aller à la recherche du phallus, d’un autre manque, d’un autre désir de possession.

 


LES REACTIONS

La première réaction ! celle de Catherine (06/04/09)

Tout d’abord je suis archi fier que quelqu’un se soit intéressé à mon écrit et je tiens à remercier Catherine qui donne de la consistance à mon propos !

Pour elle, cet écrit manque des vignettes cliniques pour étayer l’argumentation théorique.  En effet, et c’est là toute la difficulté, car la vignette clinique posée à bonne escient vient ponctuer, vient donner du corps à la pensée. Le problème de la théorie, c’est qu’elle peut tourner à vide et n’être qu’une construction où la personne n’a pas de place (cf. la partie sur le machinique).

Alors j’ai commencé à réfléchir sur des vignettes cliniques pour étayer, notamment la partie sur le transfert et contre transfert médiatisé et non médiatisé… hé bien c’est pas de la tarte ! Je vais d’abord écrire une ou deux vignettes et je verrai en quoi je peux les rattacher à mon propos, ou bien en quoi elles le remettent en cause… Affaire à suivre !

La deuxième réaction ! celle de Philippe (18/05/09) dans le texte se trouvent ses commentaires : voir (com.)

Je le remercie avant tout d’avoir pris le temps de parcourir mon propos et surtout d’y avoir prêté attention

C’est le Com6 ne cherchez plus ! Il m’a surtout parlé de la forme, il a trouvé que certaines parties lui faisaient penser à une écriture théâtrale. Il sait que je fais de théâtre amateur, il a peut être été influencé. C’est possible, en tous les cas son idée m’intéresse, dès qu’il me dit à quels passages il fait référence, j’essaierai de pousser l’idée jusqu’au bout… peut être… Ajouté le 29 mai 2009 : Nous sommes revus et depuis il a précisé un certain nombre de choses. Par exemple qu’on retrouvait beaucoup de termes autour de ce qu’il appelle « la scène théâtrale », notamment dans le passage suivant : « L’idée étant de se regarder être par un retour sur les évènements de la scène qui s’est jouée en plusieurs actes, ou en un acte ! » ainsi que les mots surlignés en vert qui suivent ce passage (accès au passage en question).

Le deuxième élément c’est l’aspect foisonnant des idées qui partent en peu dans tous les sens. Il semble qu’il manque une certaine unité du propos. Je dois reconnaître que je suis parti de la proposition d’Anna KONRAD, médecin psychiatre pour la demi-journée de réflexion du CMPP. Je l’en remercie d’ailleurs car cela a propulsé mon écrit et lui a donné la dynamique nécessaire. Bref il s’agissait dans un premier temps d’une réaction à son écrit. Puis au fur et à mesure cela s’est centré sur les pulsions primaires et les réaménagements psychiques liés, selon moi à la plasticité du cerveau. A mon sens il s’agit plus d’une énergie première qui pousse le petit d’homme vers le monde et qu’il aura à transformer pour la mettre au service des autres et surtout de lui-même.

Le dernier élément c’est le côté mouvant du propos, pas vraiment sur le terrain psychanalytique, avec une orientation philosophante (accès au passage en question). On ne retrouve pas les références qui permettent de se situer sur un plan précis. Ajouté le 29 mai 2009 : on retrouve par exemple une terminologie qui change avec des termes surlignés en vert dans le texte comme : étant ; concept ; le pensé. Il semble essentiel pour Philippe que je sépare les différents propos. Je pense que cet écrit abouti à quelque chose de finalisée, ce sera une nécessité !

Il a trouvé une partie bien écrite, j’attends avec impatience qu’il me dise laquelle histoire de faire grossir quelque peu mon ego !

Pour Philippe, la partie sur les pulsions  semble indiquée que les notions de pulsion de vie et de mort sont la « colonne vertébrale » de ce passage.

Pour terminer ce petit commentaire, je suis entrain de gribouiller quelque chose sur le narcissisme et son corollaire, la pulsion de mort, mais faut que ça fermente encore un peu… il faut que je continue à avancer dans ma lecture de Malaise dans la culture !

Accès aux commentaires : com1 ; com2 ; com3 ; com4 ; com5 ; com7 ; com8 ; com9 ; com10 ; com11 ; com12

 


LES VIGNETTES CLINIQUES

 

Vignette 1 : Le machinique de la pensée

Il s’agit d’une situation où un enfant met en scène un jeu scénarisé avec un maître et un élève. La question très vite se portera sur le sens de ce « maître » du côté des apprentissages qui vient se superposer au « maître » de la maîtrise et de la toute puissance. Il s’agit pour moi d’une véritable machinisation de la pensée au service d’un réel qui résiste au pensable. Il y a dans ce glissement sémantique entre les deux maîtres une tentative de compréhension d’un réel qui échappe. L’enfant fait un effort d’incorporation d’un réel en essayant de le contenir sans arriver à lui donner une forme représentable. Ce que j’essaye d’entendre par là, c’est quelque chose qui soit organisé autour d’un concept dans le champ de la connaissance. Pour moi cela vient du fait que la question du sens est mal posée, elle cherche une réponse à un problème qui est posé ailleurs. La machine à penser se met en marche pour essayer de reprendre ce qui s’échappe mais en courrant après du vide, du vide de pensée. Les deux personnages du maître se recouvrent et masquent quelque chose du côté du savoir, mais pas de la connaissance. Il y a là quelque chose que je ne peux pas voir tout en l’ayant devant les yeux. Cette angoissante question, l’enfant ne cesse de la répéter en espérant l’intégrer à son corpus de pensées.

Quelle est l’autre dimension de la mise en scène, elle concerne l’élève. L’autre, partenaire de jeu, doit être un élève obéissant, au prénom inscrit « Mohammed », la figure de l’autre par excellence, la figure de l’étranger. Il faut contrôler absolument cet autre afin qu’il n’échappe pas, qu’il ne m’échappe pas. C’est la question du contrôle qui est mal posée. De quoi s’agit-il ? Que faut-il contrôler à travers cet élève ? Il y a une superposition des espaces qui gène l’élaboration. La mise en scène autour de ce que représente l’appropriation de la connaissance est déplacée sur le terrain d’un autre combat.

Lors de ces situations de jeu, il y a des temps de mise à distance de l’autre. Il s’agit d’occuper cet élève afin que le maître soit tranquille pour faire ce qu’il a à faire. Préparer des exercices destinés à un élève qui est déjà là. Il faut suspendre l’action du maître en mettant en suspend l’acte d’apprendre de l’élève. A ce moment là le maître peut être et exister, il se crée un espace vital où il peut être. En même temps pour l’élève il y a comme une négation de son être. Il est abandonné à de l’occupationnel dont il sent bien que l’objectif est de le mettre à distance.

Les deux champs contre transférentiels peuvent être perçu soit dans la mise en scène, que l’élève est nié et que le maître, tout seul, s’organise et reprend à son compte un enseignement dispensé. L’autre du thérapeute est atteint dans le champ de la mise en scène où il n’y a rien à dire puisque tout se passe dans le cadre défini du jeu. Tu es un élève obéissant qui travaille bien et qui fait ce qu’on lui dit de faire… pas de place pour l’imprévu ! Mais là où le thérapeute est atteint sur un autre plan, c’est le moment où l’on arrête le jeu pour se poser là et parler de ce qui s’est jouer et que l’enfant prend la place, l’espace occuper par le thérapeute. Il occupe une place dont il a destitué l’occupant et s’adresse à lui en lui demandant ce qu’il à dire de cette séance. C’est le renversement par excellence des rôles et des places où le thérapeute devient le patient. Voilà peut être un exemple qui étaye ce glissement des contre transferts, l’un se joue sur le terrain du jeu et dans le jeu, l’autre se situe hors médiation sur le terrain des personnes d’être à être.

Vignette 2 : L’expression même de l’organique à travers le pulsionnel agissant autour du plaisir de faire mal énoncé comme tel par l’enfant.

Il s’agit lors d’un jeu avec des petites voitures et un garage, de la scénarisation d’une violence exacerbée qui, dans un déluge d’agressivité, conduit à l’explosion même de ce sur quoi sont installés les protagonistes. Cette grande destruction laisse un seul en vie, le thérapeute, témoin des évènements passés, et témoin d’une renaissance. Il est celui qui a vu et peut faire état de cette explosion de désir. Puis s’engage un renversement des rôles, le voleur passe du côté de la loi… pour y retrouver la même jouissance de la toute puissance. Ce vécu du même, intériorisé, induit une première construction, le posé là de soi à soi. C’est une première étape vers la prise de conscience de la réversibilité des positions. Le « œil pour œil et dent pour dent » conduit au redoublement de soi que j’attaque de moi à moi. A partir de là il y a un glissement vers un autre plaisir, celui de laisser glisser, justement. Les voitures viennent s’écraser sur le sol en cascade. Le plaisir du laisser tomber conduit alors vers une nouvelle élaboration. C’est un jeu plus structuré, avec cette fois-ci, le tout ramené au sol et un chacun son tour avec trois essais et un choix de voitures pour savoir celui qui ira le plus loin. La dernière étape sera la poursuite de ce laisser glisser avec la scénarisation d’une course de voiture commentée en voix off par le thérapeute, que l’enfant fera gagner. Lui gagnera la course des perdants, mais cette fois, non scénarisé, juste par le poids des voitures et leur inertie. Il est du côté du hasard, de l’indécidable.

Vignette 3 : Se comprendre soi-même dans la perdition d’un autre à retrouver.

Il s’agit d’un enfant mettant en scène des retrouvailles avec un autre abandonné. Mais il faut l’ami pour l’accompagner afin que se rejoue une situation afin de comprendre ce qu’abandonné veut dire et surtout se retrouver soi dans une perspective temporelle où « je » devient l’ « autre » que j’ai perdu. Pour cela l’enfant se déporte de sa place d’enfant pour jouer un père qui doit aller à la rencontre de son propre père. Une sorte de miroir dans le miroir, où la figure de l’autre se duplique pour rendre palpable la lignée et les différences de chacun. Mais pour cela il faut un « ami » pour accompagner cette rencontre et en être témoin. L’enfant a besoin de comprendre qui il est dans un enchaînement de personnages. Il est essentiel qu’il puisse parler à celui qui n’est plus, celui qui l’a abandonné. Il peut ainsi redonner corps à un être afin de pouvoir s’adresser à lui et métaphoriser une rencontre avec un autre soi-même.

Cependant afin que cette rencontre soi possible à mettre en scène, il a fallu que la colère rentrée et contenue puisse s’extériorisée. Plus exactement s’ex-territorialiser se sortir de soi comme une boule d’énergie afin qu’elle puisse, a travers le corps du thérapeute prendre consistance. Une consistance pensable. Elle d’abord vécu dans un rapport direct du « je » à « je », sans la médiatisation. C’est une colère destructrice, primaire, une atteinte directe au corps du thérapeute. C’est l’arrachement à l’autre qui me veut voir mettre fin à une rencontre. Je le détruis, dans l’instant et il se re-matérialise dans le temps du futur, puisque une autre séance fait suite à la séquence des séances qui s’annoncent. Alors vient le temps de la médiatisation avec une remise au travail de la colère, mais cette fois-ci scénarisée, où peut se jouer des retrouvailles et une explication de soi à soi. « Je » est un moi dans un autre qui se met en scène.

Il faudra un autre accompagnement, dans la duplication des personnages. Cette fois-ci dans la figure du soignant. Une reprise d’un vécu dépersonnalisant par excellence, celui de sentiment de mourir, autre image de l’abandon, cette fois-ci de soi. Dans une mise en scène cathartique l’enfant, les yeux révulsés, simule l’arrêt de la vie dans un silence angoissant, n’est plus. Il faudra l’intervention du soignant pour ramener à la vie cet être victime d’un accident de la personne, d’une atteinte mortifère de l’être. Il y a eu un arrêt de la pensée qu’il faut pouvoir reprendre pour intégrer ce vide dans le champ de l’élaboration. (com12.[OI11] )

Vignette 4 : La psychopédagogie au service du dépassement de soi ?

Un enfant propose d’organiser sa séance en deux parties, une partie consacrée au scolaire et l’autre au jeu. La première partie s’organise autour des opérations, dans un premier temps les additions. La difficulté sera de faire comprendre le lien entre opération posée horizontalement, qu’il associe à sa technique de calcul, et l’opération posée verticalement associée à la technique opératoire reconnue socialement. Il s’agit là de sa demande, mais elle n’est pas intégrée comme telle. Il y a une demande adressée à un autre que le thérapeute qui vient questionner ce qu’apprendre veut dire. Ce que se laisser guider veut dire et ce que se tromper signifie. Il y a là quelque chose que l’enfant ne peut pas abandonner, une position de toute puissance sur laquelle il campe. L’enjeu sera d’accueillir cette résistance comme constitutive de la question de l’apprendre et d’accompagner l’enfant dans la compréhension en acte de sa volonté d’être. Puis nous passons aux soustractions. Cette fois-ci la même question se rejoue mais sur le terrain de l’enlever, du retirer qu’il associe à l’addition. Il ne distingue pas le sens de soustraire de celui d’additionner, non pas d’une manière explicite, mais implicite. Il sait expliquer la différence entre les deux si on le lui demande, mais spontanément il pose sa soustraction comme une addition. Il reste en butée sur l’idée des retenues, que veut dire retenir dans une situation où il faut enlever tout en retenant ? Puis arrive la question des chiffres disparus. Il demande à travailler sur ce qu’il appelle les chiffres disparus et que l’on connaît à l’école sous l’appellation des opérations à trous ! Dans quel trou sans fond est tombée la question du sens ? Il confirme en effet que la maîtresse a utilisé cette appellation, mais qu’elle dit aussi disparus. Dans quelle question dédoublée et adressée à qui le sens d’opérer sur des nombres disparus s’est-il fourvoyé ? Il faudra pour sortir de ce piège à signifiants que l’enfant accepte d’entendre quelque chose, qu’il est libre. Lorsqu’il demande à travailler sur cette situation, comme je ne comprends pas de quoi il s’agit je lui demande de s’expliquer avec un exemple. Ce sera extrêmement difficile car il considère que c’est à la maîtresse de proposer des « chiffres disparus », lui il n’est là que pour les retrouver. Il y a aura une résistance énorme à proposer un exemple et surtout à ce que l’enfant s’en serve pour raisonner. Il y a là un droit qu’il ne veut pas, ou ne peut pas prendre, celui de parler à la place de la maîtresse et de s’approprier la possibilité de créer, ex nihilo des exemples. Dans le redoublement du sens et sa superposition à des vides aspirant la pensée, il est une autre question à laquelle doit se confronter l’enfant. En effet pour lui retirer, retrouver ce qui manque revient à qualifier les chiffres de chiffre volé. Au travers de ces appellations détournées il a à comprendre et surtout à dépasser des éléments qui happent la pensée. Ces éléments se retrouvent autour de deux aspects, le vol et la disparition. En arrivant à dépasser ces entraves de la pensée, l’enfant accède à une satisfaction de soi, véritable plaisir de la réussite qui lui permet de transformer son rapport à l’acte d’apprendre. Mais surtout il arrive à se déprendre de questions angoissantes en les entendant effectivement pour ce qu’elles sont, de bonnes questions mais posées de telles façon qu’elle n’ont pas de réponse possible. Elles n’ont pas de degrés de liberté pour les rendre accessibles à l’élaboration, elles sont prises dans un blocage du sens qui les conduits en circulation fermée. Elles se bouclent sur elles-mêmes et de ce fait ne sont pas entendables pour une élaboration possible.

Vignette 5 : Image d’un narcissisme.

Il s’agit d’une rencontre avec Narcisse, une plongée dans les ténèbres du miroir. Il prend beaucoup de place dans cette salle, et il incite à la perdition. Bref, une jeune fille s’y plonge avec volupté. Lorsque la séance est terminée, c’est par l’entremise du miroir que je tente vainement de m’adresser à elle, elle est déjà sur le départ, la discussion, l’échange est une ultime tentative de la raccrocher à mon discours qui déjà s’étiole. Lors d’une de ces séances, elle demande à jouer au jeu des 7 familles, elle finit, du fait que les cartes ne sont pas triées et qu’elle joue en premier, par ne plus jouer qu’avec elle-même. Me voilà cantonné à distribuer des cartes, et même par n’avoir plus qu’à poser les cartes sur la table, elle peut se servir elle-même. Lors de la reprise, pour une fois elle est installée face à moi, mais c’est un discours à sens unique, il n’y pas de place pour l’échange, elle parle avec elle-même, puis s’évade et mon discours s’évanouit sur un être fantomatique qui déjà disparaît. Les séances se double d’une certaine hystérie où elle minaude. Il est même, lors d’un de ces jeux de 7 familles, un temps où l’hystérie s’empare de moi et me voilà jouant un rôle, un personnage surgit d’on ne sait où. Il y a derrière tout ça une peur de perdre, de se perdre, de tomber le personnage avec son habit de lumière, qui n’est pas que cet habit. L’amour maternel ne l’a pas suffisamment nourri, il est vide, ou fragile, l’ouverture au monde appel à la grande rencontre avec l’autre, n’a pas eu lieu et l’appel s’en est retourné sur soi. L’appel de soi à soi a plongé dans le corps spectrale d’un narcissisme exacerbé.


Définitions :

objectif [~bMktlf], ive [-Iv] adj. (du lat. objecllls, placé devant). Qui a rapport à l'objet, qui existe indépendamment de la pensée : réalité objective. Il Exempt de par­tialité : exposé objectif. Il - Contr. SUBJEC­TIF.

objectif n. m. But à atteindre : atteindre l'objectif qu'on s'était fixé. Il Mil. Point, ligne ou zone de terrain à battre par le feu (bom­bardement) ou à conquérir par le mouvement et le choc (attaque). Il Système optique d'une lunette, d'un microscope, etc., qui est tourné vers l'objet qu'on veut voir (par appas. à l'oculaire, celui contre lequel on place l'œil). 1] Partie d'un appareil photographique conte­nant les lentilles que doivent traverser les rayons lumineux avant de pénétrer dans la chambre noire.

objectivation n. f. Action d'objectiver.

objectivement adv. De façon objective.

objectiver v. t. Rendre objectif: objectiver des sensations. Il Rendre indépendant du sujet: objectiver une situation. objectivisme n. m. Croyance à l'existence d'une réalité objective. Il Absence systéma· tique de parti pris.

objectiviste adj. Relatif à l'objectivisme. Il - N. Partisan de l'objectivisme. objectivité n. f. Qualité de ce qui est objec­tif. Il Absence de parti pris: l'objectivité d"1Il jugement.

objet [Ob3t:J n. m. (lat. objectum, chose placée devant). Tout ce qui s'offre à la vue, affecte les sens : objet agréable, affrel/x. Il Chose quelconque : des objets de première nécessité. Il - Fig. Tout ce qui s'offre à l'es­prit, l'occupe; intention, but: l'objet de nos méditations; avoir pour objet le bien. Il Cause, motif d'un sentiment, d'une action : être un objet d'admiration; l'objet d'une que­relle. Il Matière propre: l'objet de la science. Il Dr. Ce sur quoi porte un droit, une obli­gation, un contrat, une demande en justice. Il Philos. Ce qui est pensé et s'oppose à l'être pensant, ou sujet .• Complément d'objet (Gramm.), nom ou pronom sur lequel porte l'action indiquée par le verbe actif ou prono­minal. Il Remplir son objet, atteindre le but proposé.

subjectif [syb3~ktifJ, ive [-ivJ adj. (du lat. subjectusJ mis dessous). Individuel; qui varie avec le jugement, les sentiments, les habitudes, etc., de chacun : les goûts sont subjectifs. Il Qui se rapporte 'au sujet pensant (par appas. à objectif, qui se rapporte à l'objet pensé) ..

subjectif n. m. Ce qui est subjectif.

subjectile [syb3~ktil] n. m. Ce qui sup­porte une couche de peinture. sUbjectivement adv. De façon subjective. subjectivisme n. m. Philos. Système qui n'admet d'autre réalité que celle du sujet pensant.

subjectiviste adj. et n. Qui concerne ou qui professe le subjectivisme.

subjectivité n. f. Etat, caractère de ce qui est subjectif.

Wilhelm Reich (réf Wiki)

C’est un psychiatre, psychanalyste et critique de la société autrichien né le 24 mars 1897 à Dobrzcynica, alors en Autriche-Hongrie, aujourd'hui en Ukraine, et mort le 3 novembre 1957 à Lewisburg, Pennsylvanie, États-Unis d'Amérique.

Élève de Sigmund Freud à Vienne, il est connu pour ses contributions à la sexologie et à la thérapie psychanalytique, son engagement en faveur de l'émancipation sexuelle, et ses recherches classées pseudo-scientifiques depuis sur l'« énergie d'orgone ». Par l'édition de son livre Die funktion des Orgasmus dédié à Sigmund Freud en 1927, il a été la première personne à remettre en cause la suprématie de l'homme, par une description méthodique de sa pratique sexuelle et des justifications qu'il en donne, tant dans sa réalité que dans sa symbolique ; et par là même, de sa domination six fois millénaire sur la destinée du couple humain.

Biographie [modifier]

Premières années [modifier]

Wilhelm Reich naît en 1897 ; ses parents, Leon Reich, un fermier aisé, et Cecilia Roniger, sont juifs assimilés, et l'élèveront en dehors de toute tradition religieuse. Peu après sa naissance, sa famille s'installe plus au sud dans une ferme de Jujinetz, près de Tchernivtsi, Bucovine. Il attribuera plus tard son intérêt pour l'étude des rapports sexuels et des bases biologiques des émotions à son éducation dans la ferme paternelle, où les fonctions naturelles de la vie ne lui furent jamais cachées.

Il suivit un enseignement à domicile jusqu'à l'âge de 13 ans. À l'âge de 14 ans, il joua un rôle important dans le suicide de sa mère en révélant à son père la liaison de celle-ci avec l'un de ses précepteurs. Puis dût fuir son domicile peu après la mort de son père en 1914, lors de l'arrivée de l'armée russe. Dans sa Passion of Youth, il écrivit : « Je ne revis jamais ni ma terre natale, ni mes biens. De ma vie passée aisée, il ne m'est rien resté. ».

Vie en Europe [modifier]

Après la fin de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il combat sur le front italien, il devient médecin, puis psychiatre et s'intéresse à la philosophie, aux sciences naturelles, et à la sexologie naissante. Après des conférences sur la psychanalyse données en marge de ses études de médecine, il rencontre Freud à l'Université de Vienne qui lui offre deux de ses livres et l'encourage. Il participe activement au séminaire de psychanalyse dont il devient rapidement le sous-directeur, il est notamment avec Sandor Ferenczi l'initiateur d'un nouveau séminaire : le séminaire technique, et publie plusieurs ouvrages, dont l'un sur la « fonction de l'orgasme (1927) » qu'il dédicace à [son] Maître, (cf. bibliographie) où sont clarifiés les concepts « d'économie sexuelle » et de « caractère génital ».

Reich se rend compte que, pour une grande part, la cause des névroses est d'origine socio-économique (problèmes de logement, indépendance économique de la femme, difficultés de contraception). Il forme un groupe de médecins et d'infirmiers pour aider les personnes dans les quartiers pauvres de Vienne. Il crée un dispensaire psychanalytique gratuit pour les plus démunis. Du fait de cette implication sociale, son entourage psychanalytique le force à déménager en Allemagne en 1930 à Berlin. Il adhère au parti communiste pour accéder plus facilement à la jeunesse en révolte afin de lui dispenser des conseils en matière de sexologie, aussi par brochures. Il est en désaccord avec l'apolitisme de la Société de psychanalyse.

Son engagement se poursuivant auprès des masses, il crée SEXPOL, un centre public de recherches et de discussion sur les conditions de vie contemporaines et les conditions d'épanouissement de la satisfaction sexuelle dans les masses populaires. Sexpol attira de nombreuses associations, plus de cent mille adhérents, et fut interdite lors de la montée du nazisme. Il en reste son journal "Zeitschrift für Politische Psychologie und Sexualökonomie"

Ses relations avec Sigmund Freud sont amicales tant que Reich « s'en tient à la psychanalyse », et il fait partie du cercle de ses intimes. Mais un désaccord survient à propos de la théorie de Freud sur Thanatos et Éros : selon Reich, Thanatos ("l'instinct de mort") n'est qu'une pulsion secondaire, acquise au cours de la vie du souffrant, et non pas primaire (Freud). Avec le risque consécutif à la persécution des communistes par le nouveau régime nazi, leurs relations se détériorent (réf. dans mon texte).

En 1933, en tant que juif et communiste, il fuit l'Allemagne nazie. Il s'exile au Danemark, puis en Norvège, où il entreprend des recherches sur la « fonction biologique de la sexualité et de l'angoisse » (Biological function of sexuality and anxiety) avec l'aide d'une nouvelle équipe, formée de médecins, de psychanalystes, d'un ingénieur en électricité, étude qui le conduit à s'intéresser à la biogénèse qui l'amènera à élaborer la théorie des Bions.

En 1939, il passe en Angleterre où il rencontre l'ethnographe Bronislaw Malinowski. À cette occasion il découvre que les observations de Malinowski sur les peuplades primitives des Îles Trobriand confirment judicieusement les théories sur l'évolution du matriarcat au patriarcat et l'influence primordiales des conditions économiques sur les pratiques sexuelles qu'il avait déjà formulées dans son livre L'irruption de la morale sexuelle publié en 1932. Il entreprend une nouvelle rédaction de ce livre à la lumière de ces nouveaux éléments. Malinowski l'invite à le rejoindre aux États-Unis, pour occuper un poste de maître de conférence.

Vie aux États-Unis [modifier]

Reich est accueilli aux États-Unis par Théodore Wolfe, il s'établit à New York où il enseigne la psychiatrie et l'analyse caractérielle à la New School for Social Research et où il exerce également comme psychiatre-psychanalyste dans son cabinet privé. Après quelques années, il achète, dans le Maine, une grande propriété, qu'il baptise Orgonon, où il crée l' « Orgone Energy Clinic », destinée au dépistage des maladies énergétiques (biopathies), et l' « Orgonomic Infant Research Center », dédié à l'étude de l'enfant depuis le stade prénatal jusqu'à l'adolescence pour poursuivre ses travaux avec ses assistants dans le domaine de la biologie et la biophysique. Y ont eu lieu des conférences sur ses découvertes, inventions et sur l'évolution de ses recherches, d'où il éditera un journal (disponible en microfilms à la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris) et où venaient le visiter ses collaborateurs. Ce lieu est actuellement le musée Wilhelm Reich ; il se situe à Rangeley.

Enemy Mine (1985) (référence à mon écrit)

Director:

Wolfgang Petersen

Writers:

Barry Longyear (story)
Edward Khmara (screenplay)

 A soldier from Earth crashlands on an alien world after sustaining battle damage. Eventually he encounters another survivor, but from the enemy species he was fighting; they band together to survive on this hostile world. In the end the human finds himself caring for his enemy in a completely unexpected way. Written by Dan Hartung {dhartung@mcs.com}

In the distant future, as the galaxy is being colonized, the human race goes to war against the Dracs, a intelligent reptilian race from the planet Draco as both races fight over the control of many worlds. During a space battle, space pilot Willis Davidge crashes on Fryine IV, a volcanic planet. Willis finds he isn't alone and finds a Drac named Jeriba Shigan has also crashed on the planet. Both stranded on Fryine IV, Both Davidge and Jeriba both put aside their differences and their hatred for each other as they both tries to survive on the planet, where they learn of each others cultures and form a friendship. Written by Daniel Williamson

On a far distant planet, at the height of the war between the Dracon and Terran Empires, two military pilots crash in the heat of battle. One is Terran, one is Drac. Each is a repulsive alien to the other. Each is a professional warrior, filled with hatred for his blood enemy. Now, marooned on a hostile world, they have a choice. They can complete their missions in a mutual pact of violence and death. Or they can do the most painful thing any Human or Drac has ever done: reach out and begin the new age of understanding that is struggling to be born. Written by David Gerrold

Mon meilleur ennemi (2007)

 

Réalisateur

Kevin Macdonald

Durée

01:27:00

Date de sortie

7.novembre.2007

Genre

Documentaire


Synopsis

On connaît le nazi Klaus Barbie, chef de la Gestapo et "Boucher de Lyon", tortionnaire de Jean Moulin, condamné en 1987 à la prison à vie pour crimes contre l'humanité. Mais l'agent Barbie travaillant pour les services secrets américains ? Et Klaus Altmann, l'homme de l'ombre de la répression bolivienne ? Kevin Macdonald, réalisateur d'Un jour en septembre et du Dernier roi d'Ecosse, nous révèle, dans un documentaire sans concession, les trois vies barbares de Klaus Barbie. A travers l'itinéraire d'un bourreau ordinaire, ce film retrace l'histoire secrète du XXe siècle, ses omissions, ses contradictions et ses atrocités : pour comprendre, pour ne pas oublier...

L'interprétation des rêves (réf. Wiki)

L'ouvrage fondamental L'interprétation des rêves de Sigmund Freud écrit en 1899 marque une date importante dans l'histoire de la psychanalyse. Pour la première fois est tentée une approche scientifique du rêve. D'une part il s'agit d'un moment de systématisation de la théorie analytique, qui deviendra la métapsychologie, et d'autre part ce fut un livre qui fit connaitre la psychanalyse, non pas sans faire émerger moultes critiques.

Freud écrira en 1921 que si ce livre avait jadis pour rôle d'informer, «il lui faut maintenant remédier, avec tout autant de soins, à l'incompréhension têtue que rencontre cette information».

Liste indicative des chapitres du livre [modifier]

  1. La littérature scientifique concernant les problèmes du rêve
  2. La méthode d'interprétation des rêves. analyse d'un exemple de rêve.
  3. Le rêve est un accomplissement de désir
  4. La déformation dans le rêve
  5. Le matériel et les sources du rêve
  6. Le travail du rêve
  7. Psychologie des processus du rêve

Méthode d'interprétation [modifier]

Freud propose l'une des premières descriptions de la méthode propre à l'interprétation analytique. De fait, il décrit la règle de l'association libre qui restera, encore aujourd'hui, l'un des piliers essentiels de la pratique psychanalytique. Freud prend appui pour indiquer ce qu'est la technique de l'interprétation[1] plusieurs de ses propres rêves: "Le rêve de l'injection faite à Irma"[2], est le plus essentiel, celui qui lui sert de référence, mais il y en a d'autres encore, tous plus beaux les uns que les autres. Par exemple "Le rêve du Conte de Thun"[3], qui rend compte de l'érotisme uréthral de Freud ainsi d'ailleurs que "le rêve dit du W.C de campagne"[4]. Si Freud nous indique qu'il a avant tout choisi ses propres rêves, c'est parce que choisir d'autres rêves de névrosés aurait nécessité d'autres détours théoriques pour rendre compte des liens du rêve avec les symptômes. Mais il n'empêche qu'il en rapporte quelques uns, celui par exemple d'une jeune femme agoraphobique, qui dans son rêve, s'était fabriqué un chapeau avec les organes génitaux de son mari, et pour se protéger de son désir de se laisser séduire par de beaux militaires[5].

Le rêve ne révèle pas l'avenir : il ne s'agit pas d'un présage sur lequel le rêveur pourrait s'appuyer. Au contraire, le rêve révèle, justement, le passé, celui du rêveur. Le désir inconscient correspond à la sexualité infantile, énigme dont le névrosé ne comprend plus les éléments, qu'il refuse de concevoir, ces représentations inconscientes étant inconciliables avec les exigences de la conscience.

Accomplissement de désir et déformation [modifier]

Le rêve comme le rêveur le raconte est appelé le contenu manifeste. Il accomplit un désir refoulé. L'interprétation a pour but de déceler ce contenu latent.

L'idée du rêve comme un symptôme, à la fois réalisant un désir et s'en défendant, décrit tout à fait la base de la psychopathologie propre à la psychanalyse. Le symptôme y est étudié comme formation de compromis.

Freud décrit le rêve comme une précieuse source d'information quant à la névrose. Cependant, la technique de l'association libre, amènera les psychanalystes à formuler de nombreuses théories qui en retour enrichiront leur compréhension du rêve.

Freud, par exemple, note en 1911 qu'au moment de la parution de Die traumdeutung il n'y avait pas encore de théorie de la sexualité - les essais sur la théorie sexuelle étant parus en 1905. Si Freud étudie déjà un matériel inconscient donc infantile, il n'a pas encore développé sa théorie de la psychosexualité infantile.

Le symbolisme sera largement retravaillé par la suite, Freud donne des équivalences : par exemple un chapeau peut représenter les organes génitaux mâles, ou un enfant peut symboliser le phallus. Cette dernière équivalence inconsciente sera d'ailleurs largement enrichie par la suite, étant posée l'équation

Si le symbolisme sexuel est largement utilisé par la communauté analytique, cependant la particularité de l'interprétation analytique demeure de rester fidèle au discours du patient plutôt que de l'interpréter sans lui. Les symboles répertoriés par Freud correspondent souvent à des fragments d'analyses.

Travail du rêve [modifier]

Le rêve est en fait connu seulement à travers un contenu manifeste. Mais ce contenu est, précisément, ce qui n'intéresse pas la psychanalyse, les données pertinentes étant celles qui sont voilées, cachées, et que l'on nomme contenu latent. Encore faut-il préciser les opérations psychiques qui font passer du contenu latent - désirs inconscients - à ce contenu manifeste devenu si peu intéressant.

Le reste diurne : tout rêve est lié aux événements de la journée qui vont faire appel à des souvenirs inconscients plus ou moins anciens.

La figurabilité : la transformation d'une idée en image. Le rêve représente le désir inconscient en images.

Le déplacement est l'opération qui voile ce qui a vraiment de l'intérêt. Ce qui fait l'inconscient est présenté comme un élément peu important, tandis que ce qui fait l'essentiel d'un rêve ne correspond que peu aux désirs inconscients. Le déplacement, plus techniquement, est le fait qu'un affect, associé à une représentation - par exemple l'excitation liée à un corps nu - se déplace et s'associe à une autre représentation moins gênante, comme celle d'un beau paysage.

La condensation est le fait que plusieurs représentations s'amalgament et n'en font plus qu'une. Ainsi, un seul élément du rêve peut bien correspondre à plusieurs éléments inconscients. Cette théorie fait d'ailleurs l'une des particularités de la métapsychologie, qui envisage un même élément sous plusieurs angles, et qui l'interprète en fait plusieurs fois.

La figuration, ou prise en considération de la figurabilité, est aussi appelée élaboration secondaire. Elle est la forme narrative du rêve, qui peut présenter un scénario structuré, là où le désir inconscient s'en moque bien. Tout l'effort de romancer le rêve fait oublier ce qui intéresse vraiment le rêveur.

Freud donnera de plus en plus d'importance à ce mécanisme. Le symbolisme sera de plus en plus étudié : Freud notera quels éléments représentent en fait quelle autre chose. Par exemple, selon Freud, le rêve de fuite à travers des chambres est «un rêve de maison close ou de harem».

Contenu latent [modifier]

Selon Freud, «Le désir représenté dans le rêve est nécessairement infantile». Le contenu latent renvoie donc à la sexualité infantile. Freud théorise, au moment de décrire le rêve, l'inconscient comme le lieu des processus primaires. La satisfaction de la pulsion n'y est pas ajournée, mais a lieu sur le mode hallucinatoire. De plus, la pulsion n'y est pas symbolique, au sens où les représentations de choses ne sont pas attachées à des représentations de mots. Le rêve s'avère alors le moyen de théoriser ce qui deviendra une métapsychologie.

Les théories ultérieures de la psychanalyse donneront crédit à l'hypothèse d'une pulsion de mort : le contenu latent pouvant bien alors renvoyer à des souhaits d'anéantissement de soi ou d'autrui.

Contenu manifeste du rêve

Le contenu manifeste du rêve est ce qui se rêve en tant que scène vécue. Ce sont les matériaux utilisés et scénarisés dans le rêve. Tout ce qu'on voit, ce qu'on entend, ce qu'on fait, ce qu'on sent, sont les éléments manifestes du rêve, c'est-à-dire le résultat d'un film projeté dans une salle. Mais ce résultat est le fruit d'un montage travail du rêve qui vise à transformer le contenu latent du rêve, c'est-à-dire son véritable sens. On pourrait comparer le rêve à un rébus : les images du rébus (contenu manifeste) dissimulent le véritable sens du message (contenu latent) qu'il convient de décrypter.

Eléments critiques [modifier]

Nombreux sont les critiques de la psychanalyse qui contestent la méthode d'interprétation des rêves telle que décrite par Freud et ses successeurs. Depuis Carl Gustav Jung qui en critiquait ce qu'il appelait le pansexualisme, en passant par desauteurs plus récents neurologues comme Jouvet ou Adolph Grünbaum. Le principal reproche fait à Freud par Grünbaum, est de n'avoir jamais donné de confirmation clinique indépendante pour ses thèses sur le refoulement dans le rêve, confirmations qui ne soient échafaudées par les attentes théoriques de Freud.[6]. De plus, les données neurobiologiques montrent que l'activité onirique ne constitue pas une activité homogène: il existe plusieurs types de rêves en fonction du stade du sommeil concerné, plusieurs mécanismes physiologiques sous-jacents distincts et plusieurs fonctions différentes: rappel et amplification des traces mnésiques lors du sommeil profond, consolidation et transfert des souvenirs (mémoires procédurale et déclarative épisodique de faits récents et anciens) ou intégration sémantique lors du sommeil paradoxal...donc pas une activité unique gouvernée par l'inconscient en vue de la "satisfaction hallucinatoire des désirs", et de l'expression symbolique du refoulé.

 

Les commentaires de Philippe indexés

 


 [OI1]Com1 Question de la place de l'analyste, de la psychanalyse dans (l'institution)

 [OI2]Com2 Notion de précision du terme cadre. De quoi parle-t-on ?! Bonne remarque ?

 [OI3]Com3 Le terme perceuse mentale (d'ou veint-il ?) Réponse de ma part : C'est un terme que j'ai inventé qui me semblait bien imager l'idée de mots qui n'ont plus comme objet la communication, mais l'attaque de la pensée.

 [OI4]Com4 Eros ? Le terme vitalité ramène-t-il à la pulsion de vie, c'est à dire Eros ? Réponse de ma part : Pour ce qui est puslion de vie, ça me convient, quant à Eros, là je ne sais pas trop... je n'ai pas encore assez intégré les écrits de Freud pour l' affirmer. Le but de cet écrit est d'ailleurs de m'aider à cerner certaines notions dans plusieurs registres. Lorsque nous avons discutté tous les deux, Philippe m'a demandé si "vitalité" faisiat référence aux idées de Wilhem Reich, qui s'était opposé à Freud sur l'idée du dualisme puslion de mort et plusion de vie, lui ne voyant qu'une puslion de vie, ce n'est le cas, je n'ai rien lu de lui là-dessus. Cependant l'idée d'une seule pulsion de départ peut être intéressante à déplier... affaire à suivre... ou pas !

 [OI5]Com5 Pourquoi ennemi ? Réponse de ma part : C'est une référence à un film de science fiction, "Enemy Mine" ou il est question d'une rencontre avec l'autre par excellence. Dans ce film, le héro se retrouve en présence de celui qu'll combat, c'est un face à face absolue avec l'étrangeté. Ce face à face amènera le héro à voir ce qu'il ne peut supporter comme un autre lui-même tellement non-lui qu'il dessine les contours de ce qu'il ne peut pas voir en lui. Ce n'est qu'après avoir intégré ce "non-lui" à sa conscience qu'il pourra être effectivement plus humain. Je suis tombé par hasard sur un autre film "Mon meilleur ennemi" sur le Boucher de Lyon, réalisé par Kevin Macdonald. Il s'agit de Klaus Barbie, et c'est peut être là une métaphore sur l'ennemi que nous ne voulons pas voir, celui que l'Etat n'a jamais voulu regardé en face, car par trop questionnant sur ce qu'il a été et est peut être encore ? La face obscure de ce qui compose l'être humain, le Thanatos pas excellence... petite digression entre amis !

 [OI6]Com7 Signification de la reprise ? Réponse de ma part : C'est une bonne quesiton, il s'agit d'un temps en fin de rééducation où l'on parle de ce qui s'est passé pendant la séance. Il s'agit d'un retour sur ce qui a eu lieu, d'une mise à distance où l'on peut se "regarder être". Cela permet aussi d'avoir un ressenti de l'enfant sur le déroulement des évènements, ce qu'il en retient.

 [OI7]Com8 Je reprends avec mes mots à moi ce que Philippe a écrit et ce que nous nous sommes dit : Si l'on entend la psychanalyse comme une mise en scène de concept, on peut distinguer au premier plan l'aspect manifeste, et au second plan l'aspect latent. Il semble que pour Philippe il y ait quelque chose du côté du psychodrame. Peut être avec ce déplacement du contre transfert d'un espace à l'autre. En rééducation, on trouve un espace dédié au jeu, dans lequel il est mis en scène quelque chose de la préoccupation de l'enfant (peut-être aspect latent). Le passage distancié au moment de la reprise peut agir comme une reprise de ce qui s'est joué entre le rééducateur et l'enfant pour que puisse se re-présenter un autre qui nous parle à nouveau (aspect manifeste). Mais aux vues des définitions que j'ai trouvées par rapport aux rêves je ne suis pas certain du tout que cela fonctionne ???

 [OI8]Com9 Ne sort-on pas d'une réflexion sur le cadre thérapeutique, de ses variances, de ses effets au sein de l'institution, pour aborder des thèmes mi-philosophiques, mi-cliniques ?! Réponse de ma part : C'est bien possible ! En tous les cas c'est quelque chose qui a été implusé par l'introduction à la journée du CMPP formulée par Anna et pour ça je l'en remercie ! C'est aussi une façon pour moi de questionner des textes, de comprendre des notions, de me les appropriées en commençant par les prendre à rebours !

 [OI9]Com10 Symptôme ? Réponse de ma part : Je ne l'entendais pas comme ça, c'est plus comme un marqueur social montrant une tentative d'élaboration sur une question posée par le social. D'ailleurs un des objectifs de cet écrit, c'est de tenter une compréhension de la société et son fonctionnement. Il y a eu une grande discussion ce matin au CMPP autour de inconscient,  social et pathologie. La pathologie influence-t-elle l'inconscient collectif ou bien l'inconscient provoque-t-il de (nouvelles) pathologies sociales. Je pense que les deux s'influencent mutuellement pour arriver à cette sorte de compromis ou bien d'équiliber instable qui permet aux hommes de vivrent ensembles. C'est ce que je tente petitement de développer dans le passage suivant :  "La grande rencontre de la société et ses attentes peut très bien ne pas avoir lieu. Celle-ci attend de la famille, de l’école une réponse en terme de réorganisation pulsionnelle du petit d’homme. Elle présente un aspect plus ou moins stressant auquel l’ensemble des figures sociales doit apporter une réponse adaptée pour préparer la transformation de l’être dans sa rencontre avec le monde..." etc. (accès au passage)

 [OI10]Com11 Intéressant Réponse de ma part : Je suis flaté ! Philippe m'a dit qu'on sentait le côté rééducateur dans des passages comme ceux-là et que c'est ce qui accroche le lecteur...

 [OI11]Com12 Intéressant. On sent le rééducateur derrière... Réponse de ma part : Je suis une nouvelle fois flaté ! Il a ajouté qu'il serait intéressant que parle plus du cadre rééducatif, que je parte plus de la pratique que je connnais. En cela, il rejoint la critique formulée par Catherine.