CHAPITRE 4 : LA FAMILLE GUILLOUX DES ESSERTINES

DE 1763 à 1803

 

 

Après la mort de Benoit GUILLOUX, ses meubles furent vendus pour la somme de 1330 livres et 12 sols et les immeubles furent loués pour un prix annuel de 500 livres.

Le 10-02-1766, Jacqueline GUILLOUX, fille de Jacques et de Claudine AUBLANC, et tante des quatre orphelins mineurs épousait Claude BONIN, descendant de Pierre BONIN et de Catherine GUILLOUX, cité au chapitre 1.

En 1769, deux frères de Claude BONIN, Jean-Marie et Louis épousèrent Anne et Marie COTTIN, fille de feu Jean COTTIN.

En 1771, mourut Thomas, l'un des quatre orphelins. Il avait par testament légué sa part des biens de ses parents à son frère Jacques. Ce dernier se trouvait dès lors à la tête de la moitié de l' héritage.

Benoit entreprend des études tout d'abord à Cluny, puis il entre en 1770 au séminaire d'Autun. Il obtient son titre clérical le 1-05-1774.

Le 21-02-1775, Jacques GUILLOUX l'aîné des trois garçons épouse Benoite PLASSARD de Trivy. L'union est célébrée par René PLASSARD, curé de VEROSVRES et oncle de l'épouse. Benoite est la fille de feu Claude PLASSARD, Maître cordonnier à Trivy et de Catherine DELORME. Le contrat de mariage fut reçu par Maître BLANCHARD, le 31-01-1775 (29). Jacques GUILLOUX et son épouse s'installèrent dans la maison familiale des Essertines.

Jean GUILLOUX, frère de Jacques, épouse le 09-02-1779 Benoite AUDUC. Il s'établira dès lors au hameau des Ducs. La branche des Ducs sera étudiée au chapitre 5.

Benoit GUILLOUX est nommé prêtre à Palinges. Il deviendra plus tard archiprêtre, titulaire de la cure de cette même paroisse.

Vincent DECROZANT administra les biens de ses neveux jusqu'au 29-03-1776. A cette date les trois frères se firent émanciper et dès lors gérèrent eux mêmes leurs affaires. En 1780, Vincent DECROZANT mourut après avoir institué pour héritier Jacques GUILLOUX. Ce dernier se trouva comptable de la gestion de son oncle, en exécution de son testament. Le compte de tutelle présenté par Jacques fut contesté par ses frères Benoit et Jean. Ils finirent toutefois par se mettre d'accord le 4 mai 1784, date à laquelle, ils signèrent un traité par devant Maître BLANCHARD (30).

C'est en 1780 également que Benoite GUILLOUX, veuve de François DARGAUD institue pour hériter universel son neveu Jacques. Celui ci hérita en particulier d'un domaine au Truge.

Jacques GUILLOUX et Benoite PLASSARD eurent 13 enfants comme le montre le tableau B, mais seuls 6 parvinrent à l'age adulte. Ce sont:

Jacques GUILLOUX fut l'un des premiers maires de Verosvres après la révolution. Son fils aîné, Jacques, épousa le 28 pluviôse an 3 (16 février 1795) Jacqueline BONIN, fille de Jean-Marie BONIN, propriétaire aux Essertines et d'Anne COTTIN, décédée. Les deux mariés étaient cousins issus de germains car leurs deux grands mères Anne et Marianne CHAPUIS étaient sœurs.

L'aînée des filles, Jacqueline épousa Jean LAPRAY, propriétaire au hameau de Givry (commune de Beaubery).

Jacques GUILLOUX père mourut le 17 fructidor an 9 (4 septembre 1801) âgé seulement de 50 ans. Il laissait cinq enfants mineurs Louis, Jeanne, Jeanne-Marie, Jean et François. Leur mère, Benoite PLASSARD fut nommée tutrice. Le 28 vendémiaire an 10 (20 octobre 1801), elle fit établir par François Marie LAGROST, notaire à Verosvres, un inventaire des meubles, effets, titres, papiers, grains et bestiaux délaissés par le défunt (31).

Voici, à titre d'exemple ce que contenaient les écuries:

L'un des enfants mineurs, Jean mourut le 26 pluviôse an 10 (15 février 1802) à l'age de 13 ans.

Benoite PLASSARD se remaria le 1 ventôse an 11 (20 février 1803) avec Jean-Marie BONIN, qui était le beau père de son fils aîné.

Le 27 vendémiaire an 12 (20 octobre 1803) fut conclu par devant François-Marie LAGROST, un contrat de mariage important entre trois frères et sœurs GUILLOUX, et trois frères et sœurs GELIN de Montmelard (32). En effet, il y avait promesse de mariage entre :

- Louis GUILLOUX et Jeanne GELIN

- Jacques GELIN et Jeanne Marie GUILLOUX

- Benoît GELIN et Jeanne GUILLOUX

Les GELIN étaient fils et fille de Claude GELIN et Benoîte GUIBOUX, cultivateurs aux Janots, commune Montmelard.

Jacques et Benoît GELIN reçoivent en vertu du contrat de mariage chacun un quart des biens de leurs parents.

Benoîte PLASSARD procède à l'occasion de ce contrat, au partage des biens de son défunt mari ainsi que de ses biens propres. La part de chaque enfant est estimée à 5000 francs. Le partage est effectué comme suit:

En outre Jeanne et Jeanne Marie GUILLOUX reçoivent chacune au titre de la succession mobilière :

Le contrat précise également que Jacques et Louis GUILLOUX seront tenus de nourrir, soigner, habiller leur jeune frère François.

Les mariages furent célébrés officiellement le 29 brumaire an 12 (21 novembre 1803) à Verosvres pour Jeanne et Jeanne Marie, et le lendemain à Montmelard pour Louis.

Les descendants de Jacques GUILLOUX restèrent en majorité à Verosvres. Ils seront étudiés au chapitre 6.

Louis GUILLOUX fut à l'origine de la branche du Truge à Trivy, qui sera étudiée au chapitre 7.

François GUILLOUX s'établira plus tard à Dompierre les Ormes. Cette branche sera étudiée au chapitre 8.