Svastika ou Swastika.
Sauvastika.
Le svastika tel qu'on le représente la plupart du temps est
un symbole religieux d'origine indienne ; on peut le décrire comme une croix
composée de quatre potences prenant la forme d'un gamma grec en
capitale, soit Γ, d'où son autre appellation de « croix gammée
». C'est un symbole très ancien que l'on retrouve sous plusieurs formes dans la
majorité des civilisations du monde : outre l'Orient, l'Occident, par exemple,
le connaît sous la forme du motif dit « grecque », ou encore, à trois branches,
en tant que triskel celte.
Triskel celte.
Le nom svastika (स्वस्तिक) est sanskrit
(sanskrit ou sanscrit: ancienne langue sacrée de l'Inde) et s'analyse comme un mot
composé de svasti, « bonne santé, bonne fortune » (c'est aussi une
interjection équivalent au français « vive... ! »), lui-même formé de su,
« bon » (cf. grec εὗ, indo-européen *h1su-) et de
asti, « existence » (radical indo-européen du verbe être, soit
*h1es-, que l'on retrouve tel quel en français, tu
es) ; par l'ajout du suffixe -ka, l'on obtient un
abstrait : « ce qui apporte la bonne fortune, ce qui porte chance ». Le symbole
s'annonce donc directement comme un signe de bon augure.
De fait, c'est son rôle dans les mystiques orientales, où il représente
plusieurs forces positives, comme
Ganesha dans l'hindouisme ─ dieu que l'on invoque pour tout commencement
comme étant celui qui écarte les obstacles ─, ou encore, chez les bouddhistes,
la connaissance ésotérique et la roue du dharma. Chez les francs-maçons, il est
le symbole de l'univers, le centre du svastika représentant l'étoile polaire,
tandis les quatre branches symbolisent les quatre points cardinaux. En effet, le
svastika est principalement un symbole cosmique : il met en scène le mouvement
perpétuel de rotation autour d'un point fixe, celui de l'univers qui subit
toutes les évolutions, de tous les cycles, de la transcendance.
L'origine du svastika
(
) viendrait de l'Asie Mineur, vers -5 000 années avant JC, bien avant les
symboles Egyptiens comme le Ankh ().
Des svastikas ont été
trouvés sur des poteries et des pièces datant de l'ancienne ville de Troie.
Chez les Chinois, d'ailleurs, il existe un caractère, 卍 (pinyin wàn, équivalent de 萬, « 10 000, myriade »), représentant directement un svastika orienté vers la gauche (sans que le symbole doive être interprété comme une forme négative) ; il symbolise dans le bouddhisme chinois la réalisation des dix mille mérites, qui promettent le nirvâna; le Bouddha le porte d'ailleurs parfois, dans l'iconographie chinoise, sur la poitrine.
Dans le bouddhisme zen, c'est le «
sceau de l'esprit de Bouddha ».
Chine.
Les indiens Navajo en Amérique du Nord.
Le svastika peut être orienté de droite à gauche ou l'inverse ; chez les Indiens, cependant, le svastika lévogyre (« qui tourne vers la gauche ») est un signe néfaste, nommé sauvastika. Certaines tribus Indiennes d'Amérique du Nord l'utilisent (comme les Hopis).
La tête d'Indien qui sert de symbole à
l'escadrille aérienne française La Fayette comporte comme ornement un svastika.
L'aviation Finlandaise utilise toujours de nos jours le Swastika sur les ailes
des avions.
D'autres mouvements religieux l'utilisent ou l'ont utilisé de façon
emblématique et en référence à sa signification originelle tel le Falung Gong.
Falung Gong.
Symbole utilisé par
les Jaïns.
Adolf Hitler s'est servi du svastika indien comme symbole pour son Parti Nazi
le NSDAP: Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei ("Parti
National Socialiste des Travailleurs Allemands").
Evolution du
svastika du parti Nazi.
Adolf Hitler a incliné le
svastika, puis entouré d'un cercle sur un fond blanc, le tout sur une toile
rouge, couleur inspiré des propagandes communistes de cette époque. Cette
emblème devait représenter le peuple Allemand, le peuple "Aryen".
Pour info: les "Aryens", sanskrit Arya, les "nobles", sont une
population d'origine indo-européenne qui, à partir du XVIIIe avant J.C., se
répandirent d'une part en Iran, d'autre part dans le nord de l'Inde. Leur langue
est l'ancêtre des langues indiennes (sanskrit, pali) et iraniennes (avestique,
vieux perse).
Dans le nord de l'Inde, les Indo-européens de l'époque védique
utilisaient ce terme Arya, pour se désigner, en opposition avec les populations
conquises considérées comme Anarya, les "non-nobles".
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