Les Hommes,
l'Histoire,
les Armes à feu.
La bataille de Nagashino (Japon 1575).
En cette année la lutte était engagée entre, Takeda Katsuroyi qui avait hérité du plus grand général japonais, Takeda Shingen, la meilleure armée professionnelle, qui n'avait jamais perdu de bataille, Et Oba Nobunaga, qui menait les paysans.
Le résultat était clair pour tout le monde, mais Nobunaga choisit 3000 hommes armés de mousquets à mèche, et les entraîna à tirer deux salves par minutes. Puis il les disposa en trois rangs de 1000 sur une ligne avancée mesurant un peu plus d'un kilomètre (chaque rangée s'avançait vers l'avant pour tirer, puis se retirait vers l'arrière pour recharger). Il y avait donc 1000 balles qui partaient toutes les 10 secondes soit 6000 tirs par minute, en termes modernes, un feu effectif de 40 mitrailleuses légères sur un front de 1500 m soit une mitrailleuse tous les 37 m. Les trois vagues de l'attaque de Takeda n'avaient pas la moindre chance, et furent anéanties. Seulement 2000 hommes sur 12000 y ont réchappé.
Voir le film de Kurosawa "KAGEMUSHA".
http://tir.sportif.pagesperso-orange.fr/
Samuel Colt (1814-1862).
"Si Dieu a crée les hommes, Colt les a rendu égaux."
Samuel Walker est né le
19 juillet 1814 à Hartford
dans le Connecticut. Samuel Colt, dès son jeune âge, montrait un grand intérêt pour les armes et
les explosifs. Il fut expulsé à 16 ans du centre, où il étudiait les sciences, après
avoir détruit l'immeuble pendant une expérience.
Son père, propriétaire d'une
fabrique de tissus, l'envoya en voyage en Inde à Calcutta. Colt veut un nouveau
modèle de pistolet avec un mécanisme plus sûr. À son retour d'Inde il observa
dans un bateau un objet pour monter l'ancre et le prend comme modèle d'un
mécanisme pour actionner le tambour du pistolet. Il déposa son brevet en 1832 et
lança son premier "Revolver", le Paterson en 1835.
Le Texas a gagné son indépendance du Mexique en 1836, peu de temps après la
célèbre et spectaculaire bataille du Fort Alamo. Bien que le Texas fut annexé
aux États-Unis en devenant son 28e
État le 29 décembre 1845, il n'en restait pas moins une terre sauvage. Rien
n'était encore totalement réglé avec les Mexicains et les Indiens Comanches.
Les Texas Rangers ont fait ce qu'ils pouvaient pour assurer la sécurité de leurs
concitoyens, mais l'annexion du Texas mena directement à la guerre contre le
Mexique en 1846.
C'est durant cette guerre que le général en chef de l'armée américaine Winfield
Scott créa les U.S. Mounted-Rifles. Cinq compagnies de Texas Rangers ont vu
le jour sous les ordres du Général Zachary Taylor. De cette nouvelle cavalerie
de carabiniers, nul n'était plus connu pour sa bravoure que Samuel Hamilton Walker.
Samuel
Hamilton Walker est né
dans la ville du château de Toaping, dans le comté du prince George, dans le
Maryland, le 24 février 1817. Il était le
cinquième des sept enfants de Nathan et Elizabeth Walker. Le lendemain de ses
dix-neuf ans, il partit travailler en tant qu'apprenti d'un charpentier. Le 1er
juin 1836, Walker
commença sa carrière militaire en s'engageant pour la guerre, à Washington.
Walker se distingua au champ de bataille contre les Creeks mais aussi contre
les Séminoles en Floride. En 1840, il revint à Washington, pour y ecrire un
livre critique sur les techniques de guerre employées par l'armée. En 1842, il s'aventura au Texas et se joindra à la
compagnie des Texas Rangers de Jack Hay. Lui et les autres membres de
l'unité furent très occupés contre les raids des Comanches et les guérilleros
mexicains. Lorsque la Guerre du Mexique éclata, Walker fut nommé capitaine le
11 avril 1846. Le 24 juin, il devenait lieutenant colonel, ce que l'on
attribuait à son style de combat agressif. Sous le feu de l'ennemi, il prenait
beaucoup de risques. Il se portait souvent volontaire pour courir et traverser
les lignes ennemies pour atteindre les troupes assiégées du Général Taylor. Et
plus tard cette année-là, Taylor l'envoya à Washington pour recruter des hommes
pour la cavalerie des U.S. Mounted Rifles, ce qui représentait cinq compagnies
(de A à E) de 110 hommes chacune. Walker était lui-même capitaine de la
compagnie C.
En combattant les Indiens et les Mexicains, Walker s'était familiarisé avec le
revolver Paterson breveté par le Colonel Samuel Colt. Le
revolver à cinq coups de Colt était devenu très populaire sur la frontière à
cause de sa puissance de feu contre les vieux pistolets à un seul coup. À son
retour à Washington, Walker écrivit à Samuel Colt à propos de la disponibilité
de ses armes de poing à barillet rotatif. À sa grande surprise, il découvrit
que Colt n'était plus en affaires. Son entreprise avait fait faillite.
Incapable d'obtenir des contrats avec le gouvernement pour ses Paterson, Colt
avait dû fermer sa Patent Arms Manufacturing Company.
Walker rencontra Colt et lui promit un contrat pour 1,000 revolvers s'il pouvait
fabriquer un modèle selon ses exigences. Walker dessina alors quelques
changements majeurs à apporter au Colt Patterson. Le Paterson pesait aussi peu
qu'une livre et demi, si bien que sa longueur hors tout devait être accrue. La
nouvelle arme imaginée par Walker serait désormais de calibre .44 plutôt que de
calibre .36 pour le Paterson, et elle serait aussi une arme pouvant tirer six
coups avant d'être rechargée, contrairement aux cinq coups du Paterson.
Toujours selon les recommandations de Walker, Colt ajouta un pontet pour
protéger la détente, une tige de chargement et une mire frontale sur le canon.
Ces nouvelles modifications faisaient du Colt Model 1847 une arme plus rude que
le Paterson et aussi plus maniable sur le champ de bataille. Le résultat de
cette association fut un produit qui connut la plus large production pour les
140 années à venir (jusqu'à ce que le .454 Casul soit produit dans le Wyoming en
1987). Pesant étonnement 4 livres et 9 onces avec un canon de 9 pouces de
longueur, le nouveau Colt n'était pas dessiné pour être porté à la taille mais
dans un étui généralement fixée au pommeau de la selle d'un cheval.
Alors qu'il retournait avec ses recrues et son nouvel équipement vers Mexico,
Walker s'arrêta à la Nouvelle-Orléans pour y acheter des étuis double à fixer au
pommeau des selles pour y insérer le premier six coups de l'histoire mondiale.
Samuel Colt accepta le contrat de Walker pour les 1,000 « Colt Walker » en
janvier 1847, même s'il n'avait pas d'usine de production. Colt fit donc
fabriquer plusieurs pièces par des sous contractants. Assemblant et terminant
le tout à Whitneyville, Connecticut, dans l'usine de Eli Whitney Jr., le fils de
l'inventeur du « Cotton gin ». En juin 1847, Colt avait commencé à recevoir les
premiers revolvers assemblés. Il en prit quelques-uns pour en faire cadeau à
des officiers d'influence qui pourraient lui obtenir d'autres contrats.
Samuel Walker était en pleine campagne militaire avec le Brigadier Général
Joseph Lane quand les nouvelles des revolvers complétés atteignit ses oreilles
jusqu'au fond du Mexique. Après quelques détails avec les inspecteurs de
l'armée, les 1,000 revolvers étaient prêts à être transportés et distribués dans
le port de Vera Cruz. Walker reçut deux de ces armes du modèle civil, portant
les numéros de série 1009 et 1010, vers la fin de septembre 1847. Il écrivit
immédiatement à son frère Jonathan, qui habitait Washington, D.C., « Je
viens juste de recevoir une paire de revolvers Colt qu'il m'a envoyé comme
cadeau, il n'y a pas un officier qui les a vu mais on en parle avec la plus
haute estime. »
Walker eut rapidement la chance de les tester véritablement au combat. Le jour
même où il avait écrit la lettre à son frère, sa compagnie monta en selle et
partit avec la colonne du Général Lane pour relever la garnison américaine au
siège contre des Mexicains à Puebla. Le 9 octobre, en route vers Puebla, leur
colonne apprit la présence d'une force de 500 Mexicains à Huamantla. Walker
mena courageusement la charge à travers le village à la tête de sa compagnie.
Les Mexicains prirent la fuite si vite qu'ils laissèrent des pièces d'artillerie
sur place. Walker prit l'un de ses Colt et tira près d'une pièce d'artillerie.
La décharge du canon et l'éblouissement produit par la poudre attira l'attention
sur Walker et son équipe d'artilleurs improvisée. Les Mexicains
contre-attaquèrent, essayant de reprendre leurs canons capturés par les
Américains. Un violent combat éclata dans le centre du village. Selon les
témoins, Walker déchargeait ses revolvers en obtenant beaucoup de succès.
Toutefois, la décharge d'un fusil de chasse mexicain à silex fit tomber Walker
avec une balle de plomb dans la tête et une autre dans la partie supérieure de
sa poitrine. Malgré ses blessures, il pressa ses hommes de poursuivre la charge
et il passa ses armes au soldat William Ashbaugh, puis il mourut.
Par la suite, Ashbaugh retourna les deux revolvers de son capitaine à la famille
de Walker à la demande de ceux-ci, et les deux armes historiques font maintenant
partie d'une collection privée à Philadelphie.
Moins de quatre mois après la mort de Walker, la Guerre du Mexique prit fin,
mais le revolver qu'il avait aidé à concevoir était loin d'être mort. Samuel
Colt reçut de plus en plus de contrats, ce qui fit redémarrer son usine, qu'il
construisit à Hartford, Connecticut, et en 1848 naissait la Colt's Patent Fire
Arms Manufacturing Company.
Les Colt Walker avaient suffisamment de puissance et de portée, mais on ne connaissait pas encore leur durabilité. La plupart d'entre eux avaient été endommagés au cours de la guerre par des tirs répétitifs et quelques barillets avaient explosé à cause d'une surcharge de poudre. Le Colt Walker donna bientôt sa place au modèle Colt Dragoon, qui demeurait un six-coups de calibre .44, mais qui était un peu plus léger avec ses 4 livres et 2 onces et avec un canon plus court de 7 ½ pouces. Sa structure et son barillet étaient également plus solides. Le Colt Walker a rapidement été remplacé par un modèle plus performant, mais il a néanmoins apporté un coup de pouce majeur à la fortune de Samuel Colt. En fait, il avait établi les qualités de base d'un bon revolver, l'arme qui allait conquérir l'Ouest américain.
La guerre de sécession (1860-1865).
La guerre de Sécession est née suite à un long désaccord entre les états du nord
et ceux du Sud. En effet, le Nord, partisan de l'abolition de l'esclavage et
protectionniste. A l'opposé, le Sud, aristocratique, partisan du libre-échange,
et plus que tout, esclavagiste. Plus clairement, l'économie des états du Sud
reposait sur la main d'oeuvre constituée en tout et pour tout d'esclaves noirs.
Les États frontaliers ( les Border States) de l'Ouest n'ont pas participé à la
guerre de sécession, ainsi que certains États méridionaux, comme le Kentucky ou
le Missouri.
L'événement qui déclencha tout fut sans aucun doute l'élection à la présidence
du républicain nordiste et abolitionniste, Abraham Lincoln.
En décembre 1860, la Caroline du Sud fait sécession. En janvier 1861, le
Mississippi, la Floride, l'Alabama, la Géorgie, le Texas et la Louisiane la
rejoignent.
Le mois suivant, tout ce beau monde crée les «États confédérés d'Amérique»,
présidés par Jefferson Davis.
Le président Lincoln réaffirma, dans son discours inaugural, que la sécession
était illégale et déclara qu'il avait l'intention de ne pas renoncer aux
possessions fédérales situées dans le Sud.
C'est ainsi que débute la guerre civile le 12 avril 1861.
Trois jours plus tard, Lincoln demanda aux troupes d'étouffer la rébellion. La
Virginie, l'Arkansas, la Caroline du Nord et le Tennessee ripostèrent en
rejoignant la Confédération.
Dans cette conflit, les nordistes ou "fédéraux" apparaissent dès le début comme
avantagés du fait d'une net supériorité technologique. Et pourtant, la guerre
sera longue et lourde en pertes humaines.
La participation des USA dans les guerres mondiales ont coûtés beaucoup moins de
vies humaines que la Guerre de Sécession elle-même ... ! . On compte près de 620
000 victimes militaires qu'ils soient sudistes ou nordistes et environ 50 000
parmi les civils sudistes .
La camp des Fédéraux (Nordistes) rassemble 19 états contre 11 pour les
confédérés (Sudistes). Ce qui nous fait 22 millions d'habitants contre 9
millions (dont 3 millions d'esclaves).
Malgré des effectifs moindres, les sudistes disposent d'un haut commandement
très supérieur à l'administration Lincoln, peu expérimentée, qui doit réussir à
gérer le conflit tout en essayant de remporter les élections de 1864.
Dans le camp des sudistes, on remarque en particulier, les Général Lee (le
meilleur stratège sudiste), Bragg et Johnston qui furent victorieux à Richmond
et à Frédericksburg.
Malheureusement, cela ne suffit pas à remporter la victoire. Dans le camp
adverse, les Général Grant et Sherman défendent durement leur idées. Si les
confédérés disposent de fins stratèges, ils n'en est pas de même au niveau
logistique. Sur ce point, la supériorité du Nord est incontestable, surtout au
niveau de leur réseau de chemins de fer beaucoup plus développé et de leur
meilleur équipement industriel.
Après les premières victoires des Sudistes - qui pensaient très certainement
être en position de force -, les forces nordistes contre-attaquèrent. Ces
derniers remporteront la victoire à Vicksburg, Atlanta et Gettysburg. Le général
Lee capitule à Appomattox en avril 1865 et Johnston à Durham.
La guerre enfin terminée, il fallait maintenant que le président Lincoln (réélu
en 1864) parviennent à réunir un peuple déchiré par six années de conflit.
Il ne pus malheureusement pas le faire puisque 5 jours après la fin de la
guerre, il fut assassiné dans un théâtre par John Wilkes Booth, un sudiste
fanatique.
Ironie du sort pour A. Lincoln : sa mort mit la nation en état de choc et tous,
du nord au sud, s'unir pour le regretter ; ce fut la première réaction unitaire
de l'après-guerre.
Le vice-président Johnson prit la succession au poste de président des
Etats-Unis.
Cette guerre libéra près de 4 millions d'esclaves noirs. Mais la mentalité de
ceux qui avaient accepté l'esclavage dans le Sud pendant plus de trois cents ans
ne s'effacèrent pas après la guerre. Finalement, ces problèmes non résolues
créeront des tensions et des problèmes qui persisteront tout au long du XXe
siècle.
La guerre de Sécession a apporté de nombreux changements politiques et
idéologiques dans l'histoire américaine.
Cette crise a beaucoup marqué le peuple américain.
En France, les libéraux (hostiles à Napoléon III) furent pour les nordistes
(défendant une cause humanitaire à leurs yeux) : les conservateurs pour les
sudistes (représentants d'un genre de vie sympathique, esclavage mis à part).
Des volontaires s'engagèrent dans les rangs nordistes. Certains feront une carrière brillante
dans l'armée américaine (exemple du Gal Régis de Trobriand).
Pour info: le terme "OK" (Okay) date de cette époque. Chaque soir, le
rapport mentionnait le nombre de tués dans la journée : s'il n'y en avait pas,
on écrivait O.K. (soit 0 Killed : zéro tué) ; ou abréviation de all correct
(prononcé dans le sud : orl Krect).
Voir le site http://www.floridareenactorsonline.com pour les fans de cette période de l'histoire des États Unis.
Oliver Fischer Winchester
(1810-1880).
Oliver Fisher Winchester, né à Boston, Massachusetts, le 30/11/1810, décédé à New Haven, Connecticut, le 10/12/1880.
Le XIXe siècle fut une période riche en bouleversements de
toutes sortes, économiques, sociaux, culturels, tant dans le «vieux monde» que
sur le «nouveau continent». L'industrie armurière n échappait certes pas à ce mouvement, et même, par moments, le devançait ou le provoquait. La révolution
industrielle trouvait dans l'industrie de l'armement un de ses terrains de
prédilection, et partout dans le monde, des armuriers, des inventeurs, des
bricoleurs s'efforçaient de mettre au point des armes de en plus performantes, plus
précises, plus rapides, plus fiables. Pour se protéger et se défendre, mais
aussi pour conquérir ou pour dominer ...son voisin, son ennemi, les sauvages,
les prédateurs, les malfaisants ou les gêneurs. Dans cette effervescence
d'inventions de toutes sortes, des milliers de brevets étaient déposés de par
le monde, portant sur des détails infimes ou des inventions extraordinaires, sur
de fausses bonnes idées et de vraies trouvailles.
Parmi tous ces inventeurs, l'histoire n'a pas daigné retenir à son Panthéon
le nom de Walter Hunt, installé en 1826 à Brooklyn, et qui déposa en 1848 deux
brevets pour un nouveau projectile cylindro-conique intégrant sa charge
propulsive de poudre, et pour le fusil qui allait avec pour le tirer. Au milieu
d'une épingle de sûreté et d'une machine à coudre, ces brevets n'étaient pour
lui qu'une trouvaille parmi d'autres, et une source de revenu accessoire puisqu'il
mourut dans la misère, laissant d'autres profiter de ses inventions... Il
revendit tout de même ces deux brevets à un dénommé George Harrowsmith, de
NewYork, qui s'associa avec Louis Jennings lequel, grâce à un brevet
additionnel, perfectionna ces deux premiers brevets. Ils revendirent le tout en
1850 à Courtland Palmer qui, en 1854, s'associa à son tour avec MM. Smith et
Wesson (mais oui, ce sont bien les mêmes que ceux auxquels vous pensez...) pour
fabriquer et commercialiser armes et munitions. L'affaire ne dut pas leur
convenir car en 1855, ils revendirent toutes leurs parts à un groupe capitaliste
de New-Haven d'une vingtaine associés (tous commerçants, d'horizons divers mais
aucun armurier), dont un certain... Oliver Fisher Winchester, lui même
fabriquant... de chemises. La Volcanic Repeating Arms Company ne devait pas être
si bonne, car elle fut mise en liquidation dès 1857 ! Pourtant, O.
Winchester s'obstina, racheta toutes leurs parts à ses coassociés et transforma
la compagnie en New Haven Arms Company. Sans doute considérait-t-il qu'il
valait mieux être seul que mal accompagné... Il prit comme directeur technique
Benjamin Tyler Henry, qui apporta l'innovation capitale en concevant une
munition métallique à percussion annulaire (rimfire), la fameuse cartouche .44
Henry (au calibre de 11, 17 mm). Modifiant le fusil Volcanic pour utiliser au
mieux la nouvelle cartouche, en perfectionnant en particulier le verrouillage et
l'aiguille de percussion, il donna naissance au fusil Henry, breveté en 1860 et mis sur le marché en 1862, juste à temps pour la
guerre de Sécession qui s'annonçait. Hélas, malgré les talents commerciaux
d'Oliver Winchester et ses efforts en matière de publicité et de relations
publiques, l'arme ne fut pas retenu par l'armée, qui craignait les problèmes
logistiques qu'engendrerait inévitablement une augmentation inconsidérée de la
cadence de tir ! L'arme se tailla néanmoins un beau succès d'estime, aux mains de nombreuses
milices d'Etats en particulier...
A la fin de la guerre civile, tandis qu'Oliver Winchester rachetait, à l'occasion de la faillite de la Spencer Repeating Ripe Company,
les énormes stocks de carabines Spencer invendues qui auraient pu lui constituer
une concurrence sérieuse, Benjamin Tyler prit sa retraite, et un autre armurier
de talent de la maison Winchester, Nelson King, prit en main le perfectionnement
de l'arme. La principale amélioration fut la création d'une portière de
chargement sur le côté du boîtier de culasse, permettant de recharger beaucoup
plus vite, sans avoir besoin d'ouvrir le magasin par rotation, et dont le ressort
n'était plus exposé non plus aux introductions de corps étrangers. Baptisée
Winchester model 1866, elle fut rapidement surnommée «Yellow boy» en raison de son
boîtier en bronze de couleur jaune...
Les
utilisateurs lui trouvaient cependant encore quelques défauts : un boiter
fragile, une cartouche peu puissante, et surtout un dessus de boîtier de culasse
ouvert aux intempéries lors de la manoeuvre du levier d'armement... Ils
furent corrigés sur la Winchester model 1873, qui avait un boîtier de culasse en
acier, souvent bleui, un dust-cover, couvercle de boîtier mobile, et surtout qui
voyait l'introduction d'un nouveau calibre, le .44-40 (44/100 de pouce
soit 11, 176 mm, et une charge propulsive de 40 grains de
poudre (2,60 g), contre 28 pour la cartouche Henry), dotant l'arme
d'une vitesse initiale appréciable pour l'époque de 400 m/s. L'adoption de ce
même calibre par Colt en 1878 pour son nouveau revolver Colt Single Action Army
(le célèbre Peacemaker) donna un formidable coup de pouce aux ventes de
Winchester, les utilisateurs saisissant très vite tout l'intérêt qu'ils
pouvaient avoir à posséder deux armes (d'épaule et de poing) utilisant la même
munition. Le succès était désormais assuré, et il se fabriqua plus de 720 000 exemplaires de ce modèle entre 1873 et 1919 ! Dès lors, les
modèles se succédèrent, apportant à chaque fois une amélioration technique ou un
nouveau calibre : Model 1874 avec la cartouche .38-40, Model 1875
avec les premières séries spéciales numérotées 1/1000 et 1/100, Model
1876 avec quatre nouveaux calibres (.40-60, .45-60, .45-75, et même
.50-95 Express), dont une version courte fut choisie par la North West Mounted Police du Canada (ancêtre de l'actuelle Police Montée, ou
RCMP), Model 1886 conçue par John Moses Browning, avec un nouveau système
de culasse à deux tenons verticaux mobiles, dont 160
000 exemplaires furent fabriqués, également disponible en calibre .45-70 particulièrement puissant, Model 1892 plus légère, avec trois
nouveaux calibres (.32-20, .38-40, .44-40), Model 1894 en calibre
.30-30, mais aussi .22 SR et .22 LR.
Jusqu'alors fidèle à son système d'alimentation par boîtier tubulaire sous le
canon, et armement par levier de sous-garde, le Model 1895 voit un
bouleversement complet, avec l'apparition d'un boîtier de type Mannlicher
d'une contenance de cinq cartouches plus une dans la chambre. Il ouvre la voie
aux armes automatiques dont le premier type sera le Winchester Self Loading
Rifle Model 1905.
Précisons de plus que chacun de ces modèles est disponible en version «fusil»
(rifle) avec canon long, un garde-main en bois de demi longueur, une crosse
droite ou à poignée demi pistolet, et un magasin tubulaire de la longueur du
canon, ou de demi-longueur; en version «mousquet» (musket), ou fusil militaire
avec un garde-main en bois de toute la longueur du canon et un tenon de fixation
de baïonnette; et surtout en version «carabine» (carbine) à canon court, garde
main en bois fixé par une bande de grenadière, et le plus souvent un anneau de
suspension du côté gauche. N'oublions pas non plus qu'à côté de ses carabines ou
fusils à canon rayé, Winchester a produit (et continue de produire) des
fusils de chasse à canon lisse, à un coup, à répétition «à pompe» ou
semi-automatique, tous les accessoires, systèmes de visée et matériels de
rechargement nécessaires à toutes ses armes, et surtout une gamme de munitions
exceptionnellement large, comportant tous les calibres possibles et imaginables,
et constituant à elle seule un thème de collection quasi-inépuisable.
Quant à Oliver Winchester, élu vice-gouverneur du Connecticut en 1866 et 1867, il ne se fit plus dès lors appeler que Governor Winchester, il mourut
en 1880 à l'age de 70 ans, laissant un empire à son fils William, qui n'eut
guère le loisir d'en profiter, puisqu'il décéda trois mois après son père de la
tuberculose. Sa veuve ne s'en remit pas et, prise d'une forme de folie,
engloutit sa fortune dans la construction d'un maison démesurée, censée abriter
les âmes errantes de tous ceux qui furent tués par des armes Winchester...
Voir ma page sur Winchester avec tous les modèles d'armes de 1854 à 2000.
Horace Smith & Daniel B. Wesson.
La toute première cartouche
métallique à allumage intégré qui apparaisse aux Etats-Unis est la .22 à
percussion annulaire, presque identique à nos 22LR actuelles, mais chargée à
poudre noire. Elle est inventée et brevetée par Horace Smith & Daniel Wesson en
1854. Ceux-ci ont parfaitement compris tout l’intérêt de ce genre de cartouche
« autonome » pour les revolvers du futur. Malheureusement pour eux, le principe
des revolvers à barillet tournant a été breveté en 1836 par le concurrent Colt.
Le brevet Colt expire seulement en 1857. S&W ont donc trois ans à patienter.
Pendant cette période d’attente, Smith & Wesson acquièrent les
droits du brevet Rollin White, qui protège l’invention d’un revolver qui se
chargerait par l’arrière du barillet. Ce brevet Rollin White court
jusqu’en 1869. En 1857, S&W détiennent donc deux brevets clés : celui de la
cartouche métallique à allumage intégré et celui du barillet à chargement
arrière. Colt est donc bloqué et à l’expiration de son brevet du barillet
tournant, il ne peut fabriquer un revolver moderne à cartouche métallique.
De nombreux armuriers violeront allégrement les droits de ces
brevets et construiront de façon artisanale dans les années 60 des revolvers à
cartouches métalliques par conversion de revolvers « classiques » (à percussion
sur capsule), mais ces violations sont le fait de petits artisans américains ou
européens. Les firmes Colt ou Remington qui produisent à grande échelle pour
l’Armée US sont bloquées. L’armée reste équipée de Colts 1851 et 1860, de
Remington 1858, de Star, et de Spiller & Burr.
En 1857, S&W sortent donc le model 1, un revolver conçu pour la cartouche
métallique .22 à percussion annulaire. Cette arme de petite taille et petit
calibre a beaucoup de succès sur le marché civil.
En 1861 (pendant la Guerre Civile américaine donc), S&W
sortent le model 2 qui reprend la même conception que le model 1, mais en
calibre .32, toujours à percussion annulaire (balle de calibre .36, 80 grains,
poussée par 9 grains de PN). Ce modèle 2 sera fabriqué à 77000 exemplaires.
Ce model 2 est certes efficace : il peut être rechargé
beaucoup plus rapidement que les « vieux » revolvers classiques genre Remington
1858, mais comparé à un bon vieux .44, sa puissance d’arrêt est faible. Dans le
tonnerre des batailles de la Guerre Civile, les officiers veulent un revolver
puissant, aussi puissant que le vieux Remington 58.
C’est pour répondre à cette demande que le Model 3 est conçu
en 1869. C’est un revolver à brisure, et sa carcasse est enfin conçue pour
résister à une munition de bonne puissance. Il est proposé à l’Ordnance Board
(la commission militaire qui évalue les armes et choisit les modèles
réglementaires) en calibre 44 S&W American : calibre .442, balle plomb de
225 grn. Poussée par 25 grains de poudre noire. Pour encourager la firme et pour
évaluer l’arme sur le terrain, l’Armée en commande 1000 en 1870. Au total,
28.000 Smith & Wesson Model 3 American seront produits entre 1870 et
1874.
En 1871, l’attaché militaire russe à Washington, le Général
Alexandre Gorloff prend contact avec la firme Smith & Wesson pour discuter une
grosse commande de 131.000 Model 3 pour équiper les officiers de l’armée russe.
Gorloff demande plusieurs modifications au model « American » : profil de crosse
un peu différent, et surtout un calibre « propriétaire », le .44 Russian,
très proche du .44 American, mais suffisamment différent pour que la Russie
puisse en fabriquer à volonté sans payer de droits aux encartoucheurs
américains : calibre .429, balle de 246 grains poussée par 24 grains de PN.
Quelques mois plus tard Grand Duc Alexis de Russie visite l’Amérique pour
surveiller l’exécution de sa commande. Parmi les réjouissances offertes, il
assiste à une démonstration de tir par Buffalo Bill Coddy, et à cette occasion
Horace Smith qui a le sens du commerce, lui offre un exemplaire de Model 3
joliment décoré et gravé à son nom. Le Grand Duc est très impressionné, et
confirme la deuxième tranche de la commande.
Un officier de cavalerie américain, le Major George Schofield était
particulièrement satisfait de son revolver « American ».Il pensait toutefois que
de petites améliorations pouvait faciliter son emploi par la cavalerie :
notamment un verrou de brisure plus pratique permettant d’ouvrir l'arme et de
recharger avec une seule main, et un éjecteur pour extraire automatiquement les
six étuis à l'ouverture de l'arme.
Le major Schofield prend contact avec la firme S&W, et défend
ses idées auprès de l’Ordnance Board. Cette Commission trouvent que les
suggestions de Schofield sont intéressantes, mais demande en outre à S&W de
vérifier si pour les futures commandes il serait possible de chambrer une
munition encore plus puissante que le 44 S&W American. S&W reviennent vers le
Board en 1873 avec une nouvelle variante, le Model 3 Schofield, équipé de la
munition 45-S&W : calibre .45, balle de 230 grains poussée par 29 grains de
poudre noire (28 au début, puis 29).
Le Board évalue l’arme, en concurrence avec le
Colt 1873 qui vient d’être produit, et décide de commander les deux armes.
Quelque temps plus tard, l’armée constate que les cartouches 45-S&W peuvent être
tirées avec un Colt, mais que les cartouches 45 Colt, un peu plus longues, ne
peuvent pas être tirées avec un modèle 3 Schofield. Souhaitant privilégier
l’arme la plus versatile pour simplifier ses approvisionnements, l’armée
commande massivement des Colt et abandonnera le S&W à partir de 1887 en dépit du
fait que l’arme est la préférée des officiers.
Du fait de cet abandon progressif du modèle 3
comme arme réglementaire, S&W se trouve avec de gros stocks d’armes invendues.
Ils ont alors une politique commerciale agressive sur le marché civil aux USA et
sur les marchés militaires à l’étranger. La firme conclura ainsi de beau
contrats de fourniture avec le Japon, la Turquie, la société Wells-Fargo, etc.
En 1878, S&W arrête la fabrication des variantes
American, Russian et Schofield et annonce une nouvelle version, le Nouveau
Modèle Trois (New Model Three). Il est proposé en standard en calibre .44
Russian, mais en option il est possible de le commander en 44-40, en 32-44, en
38-44, et même en 38 Winchester.
Ce nouveau modèle va être fabriqué sans
interruption jusqu’en 1917 aux USA et sous licence dans divers pays (arsenal de
Tula en Russie, société Ludwig & Loewe en Allemagne, etc. Le modèle sera aussi
copié sans l’accord de S&W par des armuriers européens, belges et espagnols
notamment.
Smith et Wesson produira 250.800 exemplaires du
modèle trois, toutes variantes confondues. On estime à plus de 500.000 le nombre
d’exemplaires fabriqués hors des USA, sous licence ou sans accord de licence.
Ces revolvers furent produits sous prés de 15 calibres différents, les plus
notables étantle .44 Henry, le .44 American, le .44 Russian, le .45 S&W, le 44
WCF (44-40), le.32-44 et le .38-44.
L’arme sera réglementaire en plus ou moins
grand nombre en Russie, au Japon, en Turquie, en Argentine, à Cuba, et en
Australie (à l’époque coloniale pour ces deux derniers).
John M. Marlin (1836-1901).
http://inventors.about.com/od/astartinventors/a/Famous_Inventor.htm
Eliphalet Remington (1793-1861).
http://inventors.about.com/od/astartinventors/a/Famous_Inventor.htm
Elisha Root (1808-1865).
http://inventors.about.com/od/astartinventors/a/Famous_Inventor.htm
John M. Browning (1855-1926).
John Moses Browning naît le 21 ou le 23 janvier
1855 à Ogden dans l'Utah, petite cité située au pied des montagnes Rocheuses et
au bord du grand Lac Salé. Son père Jonathan s'est installé dans cette petite
ville quelques années plus tôt, après un parcours tumultueux et une conversion à
la religion des Mormons. Jonathan Browning, armurier de formation, installe un
petit atelier où, dans ces contrées encore hostiles et démunies d'infrastructure
industrielle, il y pratique aussi bien l'armurerie que le charronnage et la
mécanique générale. Ceci lui permet de réaliser des fusils à silex, puis à
percussion et notamment un fusil à répétition muni d'un chargeur «harmonica».
Très tôt son second fils John Moses, fait preuve d'une grande dextérité manuelle
et d'une prodigieuse ingéniosité; c'est aussi un coureur de plaine, un chasseur
redoutable et une fine gâchette. Avec ses frères Matt et Ed, il rivalise
d'astuce.
Tandis que Salt Lake City et Ogden sont reliés au chemin de fer en 1870, leur
père passe la main et les frères Browning créent en 1878 la firme qui porte
encore leur nom. Si leur principale activité concerne la réparation des armes,
ils créent et fabriquent aussi une nouvelle carabine à un coup. La société
prospère et s'agrandit, en 1880 ils construisent un atelier muni d'une machine à
vapeur de 5 ch ! Mais la production n'est pas en mesure de suivre les idées
conçues par le cerveau fertile de John Moses. Heureusement de grandes firmes
s'intéressent à ses réalisations. Ce sera d'abord Winchester avec la carabine à
un coup et plusieurs armes à levier de sous-garde.
En 1890, il s'intéresse aux armes à répétition automatique et réalise des
prototypes de fusils et de mitrailleuses. Mais si Winchester achète la plupart
de ses inventions (il en réalise jusqu'à trois par mois), il ne les produit pas
toutes, ce qui amène l'inventeur à les proposer ailleurs. C'est ainsi qu'en
1895, Colt produit la première mitrailleuse de système Browning, adoptée par les
forces armées américaines.
Après les fusils et les mitrailleuses, il s'intéresse aux pistolets. Ses
premiers prototypes utilisent des mécanismes très diversifiés, les applications
intéressent Colt, mais aussi la F.N. en Belgique avec laquelle il collabore sur
un projet de carabine .22 Long Rifle et d'un fusil de chasse, tous deux à
répétition automatique.
Mais c'est véritablement chez Colt, que son pistolet de combat est mis au point
et adopté en 1911 par l'U.S. Army.
Pendant la Première Guerre Mondiale, il contribue à l'effort de guerre en
développant des mitrailleuses, un fusil mitrailleur, une mitrailleuse lourde et
un canon automatique de 37 mm. La paix revenue, il revient en Belgique où il
développe encore un fusil de chasse et le prototype de ce qui va devenir le
pistolet G.P. 35.
Auteur de plusieurs centaines de brevets, John Moses Browning, le plus grand
inventeur d'armes de notre époque, s'éteint à Herstal le 26 novembre 1926.
Browning Arms Company est actuellement une filiale de la société belge FN
Herstal.
Les armes créées par John Moses Browning:
• M1895 Colt-Browning machine gun
• Colt Model 1897
• FN Browning M1899/M1900
• Colt Model 1900
• Colt Model 1902
• Colt Model 1903 Pocket Hammer (.38 ACP)
• Colt Model 1903 Pocket Hammerless (.32 ACP)
• Colt Model 1905, the first .45 ACP
• Remington Model 8 (1906), a long recoil semi-automatic rifle
• Colt Model 1908 Vest Pocket (.25 ACP)
• Colt Model 1908 Pocket Hammerless (.380 ACP)
• FN Model 1910
• U.S. Model 1911, the first .45 ACP military handgun
• Winchester Model 1885 falling block single shot rifle
• Winchester Model 1886 lever-action repeating rifle
• Winchester Model 1887 lever-action repeating shotgun
• Winchester Model 1890 slide-action repeating rifle (.22)
• Winchester Model 1892 lever-action repeating rifle
• Winchester Model 1894 lever-action repeating rifle
• Winchester Model 1895 lever-action repeating rifle
• Winchester Model 1897 pump-action repeating shotgun
• Browning Auto-5 long recoil semi-automatic shotgun
• U.S. Model 1917 water-cooled machine gun
• Model 1919 air-cooled machine gun
• Browning Automatic Rifle (BAR) of 1917
• Browning M2 .50-caliber heavy machine gun of 1921
• The Browning Hi-Power, the last pistol that John Browning developed
• The Browning Superposed over/under shotgun was designed by John Browning in
1922 and entered production in 1931
Les cartouches créées par John Moses Browning:
• .25 ACP
• .32 ACP
• .38 ACP
• 9mm Browning Long
• .380 ACP
• .45 ACP
• .50 BMG
Les brevets de John Moses Browning:
Benjamin Tyler Henry (1821-1898).
Benjamin Tyler Henry was an American gunsmith and
manufacturer. He was the inventor of the Henry rifle, the first reliable
lever-action repeating rifle.
Henry was hired by Oliver Winchester at the New Haven Arms Company in the late
1850s to improve the design of the Volcanic repeating rifle. On October 16,
1860, he received a patent on the Henry rifle, which soon proved the worth of
the lever-action design on the battlefields of the Civil War, where Henry rifles
were used alongside muzzle-loading rifled muskets such as the Springfield Model
1861. (The first Henrys were not produced for army use until mid-1862.)
Benjamin Tyler Henry continued to work at the Winchester Repeating Arms Company
until at least 1873.
http://inventors.about.com/od/astartinventors/a/Famous_Inventor.htm
Casimir et Eugène Lefaucheux.
Casimir Lefaucheux, armurier français, est né à Bonnétable le 26 janvier 1802 et
est mort à Paris en 1852.
Son brevet concernant son nouveau type de munition, "la cartouche à broche" fut
déposé à Paris en 1836 (inventé par lui depuis 1828).
Eugène Lefaucheux, fils de Casimir, est né en 1832, il apprit très tôt avec son
père les techniques de dessin et de manufacture des armes à broche inventées par
ce dernier. Dès son plus jeune âge, il fut familiarisé avec les mécanismes
d'armes; et à la mort de son père en 1852, seul des sept enfants restant encore
en vie, il hérita non seulement l'armurerie et les brevets de Casimir, mais
surtout son génie inventif et son profond intérêt pour la mécanique en général.
Afin de faire prospérer au mieux l'affaire héritée de son père, Eugène eut la
bonne idée de se rendre à Liège afin de parfaire ses connaissances. Il se
familiarisa non seulement avec les techniques de manufacture en pratique dans
l'imposante industrie armurière belge, mais aussi avec l'art de la négociation
que pratiquaient les firmes locales bien établies telles Pirlot, Dandoy,
Francotte et Colette.
De retour à Paris fin 1853, il obtint un prêt d'argent de son futur beau-père,
grâce auquel il entreprit de moderniser et de remodeler les ateliers de son père
au 37, rue Vivienne à Paris, que sa mère avait continué à gérer pendant son
absence. Son succès ne s'arrêtera plus.
Pendant l'année qu'il passa à Liège, Eugène fut grandement impressionné par les
copies belges du Colt 1849 Pocket et du 1851 Navy. Comme le prouvent les croquis
de sa toute première demande de brevet, ce sont ces modèles qu'il voudra au
départ adapter à la cartouche métallique à broche. Bien que nulle part le nom de
Colt n'ait été mentionné, il est évident que l'idée de base se rapportait à ces
revolvers très populaires à l'époque.
Cependant, l'idée d'Eugène était non pas d'aller transformer des armes
concurrentes déjà bien connues et appréciées, mais plutôt de breveter un système
capable de moderniser tout revolver existant et de protéger cette innovation.
Ceci le conduisit à déposer, en avril 1854, une demande de brevet pour un
revolver d'un type nouveau, qui sera appelé à devenir l'arme de poing militaire
la plus largement utilisée en Europe pour plusieurs décades à venir, et qui
donnera naissance à d'innombrables copies et dérivés qui feront la fortune des
armuriers liégeois, espagnols, anglais, danois, allemands, français, russes et
j'en passe. Il obtint le brevet 19380 le 10 juin 1854; et 12 jours plus tard, il
déposa la même demande à Londres, accompagnée cette fois d'un croquis de ce qui
deviendra le fameux Lefaucheux 1854.
Il obtint le brevet n° 995 à Londres en juillet 1854, et c'est ce brevet qui
découragea Rolin White, un an plus tard, d'essayer de faire protéger en
Angleterre son "invention" du barillet percé de part en part.
Le revolver modèle 1854.
Il s'agit d'un revolver à carcasse ouverte, à simple action, dont la structure
en 3 éléments n'est pas sans rappeler celle du Colt, quoique là s'arrête la
comparaison.
Pratiquement aussi puissant et tout aussi solide et fiable que le Colt, le
Lefaucheux présente l'immense avantage sur celui-ci d'utiliser une munition
fiable, facile et rapide à charger, insensible aux intempéries et légère, ce qui
la rend aisée à transporter. Son usage est très simple et à la portée de
n'importe qui, ce qui n'est pas toujours le cas des revolvers à percussion du
type Colt ou Adams.
Il n'est pas faux de dire qu'avec son "Modèle 1854", Eugène Lefaucheux avait
créé l'arme de poing la plus moderne du monde à son époque.
L'arme fut fabriquée tant pour les marchés militaires ouverts que pour le marché
civil. Elle porte la mention "Inv E. Lefaucheux Bvte SGDG à Paris", soit sur le
haut du canon, soit sur le côté gauche de la carcasse, sous le barillet, soit
les deux. Le n° de série, précédé généralement des lettres LF et d'un poinçon
représentant un pistolet à brisure ouvert, se trouve du côté opposé sur la
carcasse. Le canon mesure 155 mm et est au calibre 12 mm (.472)
En-dehors de quelques modifications du début de production, l'arme demeurera
inchangée tout au long de sa production. La photo 3 montre un tout premier
modèle, les photos 4.5 et 6 le modèle standard de cavalerie.
Le modèle "militaire" possède un pontet à repose doigt et une calotte "diamant",
tandis que le modèle civil possède un pontet rond et une calotte arrondie. Le
modèle civil est souvent confondu avec le 1858 de Marine.
Ces revolvers ont été produits à des centaines de milliers d'exemplaires et ont
équipé plusieurs armées européennes, mais revenons aux Etats-Unis et à la guerre
de Sécession.
Les achats de l'armée de l'union.
Bien qu'au courant des essais et de l'adoption de l'arme par l'armée française,
et malgré tous les rapports favorables, le US Ordnance Departmen ne commença à
s'intéresser à l'arme qu'en mai 1857. Après une série de tests, le revolver
Lefaucheux fut jugé excellent et proposé comme arme de poing pour la cavalerie.
Il était également commercialement soutenu par la firme Sharps; cependant, le
chauvinisme américain fit que les gros contrats furent signés avec les
producteurs américains tels que Colt, Remington et Starr qui en étaient toujours
au vieux système à percussion. Il fallut attendre la chute de Fort Sumter en
1861 pour que le Lefaucheux devienne enfin une arme militaire appréciée.
Juste avant le début des hostilités, Eugène Lefaucheux avait obtenu un brevet
aux USA, sous le n° 31809, tant pour un fusil que pour son fameux revolver.
Ensuite, entre septembre 1861 et mars 1862, l'armée de l'Union acheta au total
11.833 Modèle 1854, dont 10.000 furent livrés par Lefaucheux en direct, 1500 par
Alexandre Godillot (Paris et Liège), et 333 par 6 autres transitaires
américains. TOUS ces revolvers ont été fabriqués par Eugène Lefaucheux et
portent des numéros de série allant du 25067 au 36900. Ils ont tous été
distribués aux troupes et ont servi pendant le conflit. Le revolver des photos 4
à 6 porte le n° de série 34059 et est un de ceux-là. L'armée de l'Union acheta
également 1.815.680 cartouches de calibre 12 mm à broche, dont environ 10 %
furent fabriquées sur place par C.D. Leet & Co. (cette société est mieux connue
de par son association avec Gallager).
Les achats de l'armée confédérée.
On sait que le capitaine Caleb Huse, alors âgé de 31 ans, se trouvait à Londres
et avait pleins pouvoirs pour acheter le plus possible d'armes pour le compte de
la Confédération. On sait également que son plus gros fournisseur était la
London Armoury Co, qui fournit à elle seule 80.000 fusils Enfield et 9.000
revolvers Kerr à percussion.
Il est également établi que Huse acheta par le biais de cette société nombre de
revolvers à broche du modèle 1854, et que par ailleurs la London Armoury en
avait déjà vendu aux Etats-Unis avant la guerre de Sécession, et même pendant
celle-ci via son agence sur place.
Les archives CSA sont très fragmentaires, mais permettent néanmoins d'estimer à
250.000 le nombre approximatif d'armes de poing de différents types importées
par la Confédération durant les années de guerre. Ces armes venaient
d'Angleterre, de France et de Belgique pour la plupart. On ignore le nombre
exact de revolvers Lefaucheux 1854 utilisés par les soldats confédérés, mais les
daguerréotypes qui ont survécu prouvent que ce revolver a été largement utilisé.
D'autre part, les Confédérés éprouvant de grosses difficultés à se procurer des
armes et munitions, se sont rabattus sur tous les types de revolvers à broche
qu'ils pouvaient se procurer, qu'ils soient en 12 ou en 9 mm, et même en 7 mm
faute de mieux.
Au cours de la guerre, le blocus nordiste devenant de plus en plus efficace, les
Confédérés durent avoir recours à des transports fractionnés et transitant par
les Bermudes et autres destinations, sous des appellations diverses masquant la
nature exacte des marchandises transportées. Il est même établi que les
Confédérés achetaient des armes à New-York chez des sympathisants sudistes comme
Schuyler ou Hartley & Graham, et que ces armes étaient passées en fraude à
travers les lignes de l'Union.
Sans archives détaillées, il est très difficile d'estimer le nombre de revolvers
Lefaucheux 1854 importés et utilisés par les troupes confédérées; mais
différents auteurs, sur base des informations fragmentaires qui nous sont
parvenues, s'accordent à en estimer le nombre entre 2.000 et 5.000, rien que de
ce modèle.
Christian Sharps (1810-1874).
http://inventors.about.com/od/astartinventors/a/Famous_Inventor.htm
Hiram Berdan (1824-1893).
http://inventors.about.com/od/astartinventors/a/Famous_Inventor.htm
Christopher Miner Spencer (1833-1922).
http://inventors.about.com/od/astartinventors/a/Famous_Inventor.htm
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