Paragraphes 8 - 10
Notre foi prend chair dans notre humanité.
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8. Notre foi n’est ni activisme, ni savoir, ni pouvoir, mais don reçu dans la grâce d’un Esprit qui souffle où il veut et quand il veut. Elle ne nous dispense ni des échecs ni des recommencements. Nous sommes hésitants, parfois tremblants de peur devant le chemin qui nous attend, égoïstes même au point de nous enfermer dans le refus d’aimer. Mais lorsque nous sommes tentés de rebrousser chemin, nous nous savons aimés de Dieu au point de pouvoir toujours reprendre le bon pas et annoncer cet amour de Dieu pour tous les hommes. En ayant le courage de la repentance, nous faisons mémoire de nos fautes,pour mieux vivre à l’avenir l’audace de notre mission. (*)
9. Nous n’opposons pas l’engagement dans la vie quotidienne au nécessaire ressourcement dans le partage de foi, l’écoute de la Parole de Dieu, la célébration sacramentelle et la prière. Ces deux temps se renvoient l’un à l’autre, même si l’un et l’autre sont vécus d’une manière plus marquée selon les personnes et les moments de leur histoire. Cette tension est salutaire parce que source de vie. Elle s’enracine en Jésus Christ lui-même, pleinement homme et pleinement Fils de Dieu. Dans la foi, nous réalisons que cette tension ne se résout que sur la Croix: le Ressuscité de Pâques est le même qui a été Crucifié.
10. Nous choisissons à notre tour de vivre la lente maturation du peuple de Dieu. Nous recevons comme une riches- se les différentes étapes de nos vies et a longue chaîne des témoins et des saints qui nous ont ouvert la route. Nous fai- sons lien entre les diverses générations, entre les jeunes et les anciens. Nous vivons dans l ’attente et la promesse du face à face avec Celui qui donne sens à tout ce cheminement de notre existence. (**)
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(*)“C’est du dedans de l’expérience et de la condition humaines que nous apprenons à adhérer au Dieu de Jésus Christ et à nous fier à ce salut, à cette vie nouvelle qui nous est révélée et communiquée par lui.” (Lettre aux catholiques de France)
(**)“Je rends grâce à mon Dieu chaque fois que j’évoque votre souvenir: toujours en chaque prière pour vous tous, c’est avec joie que je prie, à cause de la part que vous avez prise avec nous à l’Évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Telle est ma conviction: Celui qui a commencé en vous une œuvre xcellente en poursuivra l’achèvement jusque ’au jour du Christ Jésus.” (Lettre aux Philippiens 1,3 – 6)