Le Blanc-Mesnil tire son nom de "blauntch" en bas germain en référence à la couleur des maisons construites en calcaire ou peut-être à la poussière de farine recouvrant les constructions aux alentours du moulin; et du bas latin "mansionile".
La découverte de haches polies permet d'évoquer la présence humaine sur le site à l'époque néolithique. Mais c'est à partir du XIIe siècle que l'on trouve des mentions écrites se référant au village de Blanc-Mesnil, établi sur les bords de la Morée.
Á la Révolution, le village ne compte que quinze feux, ce qui provoque son rattachement à la commune voisine d'Aulnay.
Mais le 9 Décembre 1792, en l'An I de la République, de nouvelles municipalités sont élues. Joseph Mirgon, jardinier au château, devient le premier maire du Blanc-Mesnil.
Au début du XIXe siècle, le village ne dispose toujours pas d'une église et d'un cimetière, et reste étroitement dépendante de sa voisine Aulnay.
Le 29 juin 1815, l'armée prussienne prend le Blanc-Mesnil, avant de gagner Saint-Denis et Paris15.
En mai 1816, Louis XVIII ordonne que les nobles rentrent en possession de leurs biens et qu'ils se substituent aux maires. Le marquis de Gourgues, maire d'Aulnay, devient ainsi maire du Blanc-Mesnil.
En 1870, la bataille du Bourget cause ici de nombreux dégats; et la fuite des habitants vers Paris.
L'ouverture d'une gare de chemin de fer ne se réalise qu'en 1912.
Á partir de 1919, le vieux village bascule de l'agriculture aux nouvelles activités du commerce et de l'industrialisation.
La seconde guerre mondiale laisse la ville sinistrée à 40 %.
Des technologies de pointe, dont Canon et Panasonic, s'implantent dans la ville. Les activités de commerce et de services offrent aujourd'hui de nouvelles perspectives économiques à la ville.
En parallèle, le parc Jacques-Duclos, véritable poumon vert de la ville, est créé en 1976.

Industrie
Dès 1930, la filiale Maggi des spécialités alimentaires, connue sous le nom de « Bouillon Kub » s'installe dans la commune. Avant la Seconde Guerre mondiale, elle emploie une centaine de salariés.
A la Libération, c'est la fusion de Nestlé et Maggi. L'usine emploie alors 250 salariés. En 1969, Nestlé fusionne avec Findus; l'usine du Blanc-Mesnil conditionne du poisson. En 1972, les activités de la société cessent.
Au cours des "Trente glorieuses", la ville développe sa zone d'activité au Nord, dans laquelle des entreprises, telles que Canon, Panasonic, Warner Music, Rank Xerox, Cégédur (filiale du groupe Péchiney), Benenuts et Maison du Café, s'installent : elles ont depuis quitté le site.
Aujourd'hui, parmi les principales entreprises françaises, on peut citer loin devant, Air liquide. Puis loin derrière, Forclum (filiale du groupe Eiffage). Sont également présentes des filiales d'entreprise américaine Sara Lee Corporation, EDS, une SSII actrice des technologies de l'information globales, BioRad, Geoservices, Sterling Relocation. L'allemande Miele et la japonaise Konica44.

Emploi
La ville totalise 11 225 emplois, répartis à hauteur de 74 % dans le secteur privé et 26 % dans le secteur public. Les secteurs du tertiaire et des services concentrent 39 % de l'emploi salarié, suivis de l'industrie 19 %, du commerce de gros 13 %, des transports 12 %, du bâtiment 11 % et du commerce de détail 7 %.

Patrimoine
L'église Notre-Dame-de-l'Annonciation , édifiée en 1912, fut atteinte en 1918 par un obus tiré par la Grosse Bertha, qui creva le plafond de la nef et fit six victimes. L'église fut aggrandie en 1959.
L'église du Sacré-Cœur est commencée en 1929 au château de Vaux-le-Pénil de la princesse de Faucigny-Lucinge, sur les plans de deux architectes, Paul Lambert et Henry Lheritier de Chezekk. Elle fut terminée en 1933. Elle comprend un ensemble d'onze verrières exécutées par le peintre verrier Ripeau à Versailles.
L'Hôtel de Ville, inauguré en 1967, avait été conçu avant guerre par André Lurçat et Michaut. Les décors intérieurs (tapisseries, mosaïques) sont de Jean Lurçat, Jean Picart Le Doux, Marc Saint-Saëns
La ferme Notre-Dame (Parc urbain Jacques-Duclos, site de fouilles archéologiques) une des quatre plus importantes du vieux pays, est caractéristique des fermes de la plaine de France. Elle cessa ses activités agricoles en 1972 avant d'être reconvertie en centre aéré.
La ferme du Petit-Groslay (197, avenue Paul-Vaillant-Couturier)fut édifiée au XVIIIe siècle. Alors au cœur d'un domaine de dix hectares, spécialisé dans la production laitière, elle est également devenue de nos jours un centre aéré.
La cité 212 (avenue du 8-Mai-1945) est un ensemble collectif édifié par l'architecte Germain Dorel en 1930, dans des bâtiments en brique et béton brut inspirée de l'architecture autrichienne des années 1930.


Sport
Club de gymnastique performant et réputé au niveau régional.

Jumelages
Petrodvorets (Peterhof), Russie depuis 1961
Sandwell, Angleterre depuis 1985
Debre Berhan, Éthiopie depuis 1991 (jumelage coopératif)
Beni Douala, Algérie (jumelage coopératif)

Personnalités liées à la ville
• Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, avocat de Louis XVI, y séjourna longuement et s'y réfugia sous la Révolution, afin de préparer la fuite du Roi.
• Claude Louis Berthollet, chimiste français, s'y rendit fréquemment.
• Le général Trochu.
• Le général Moltke y fit une halte durant la guerre franco-prussienne.
• André Lurçat, architecte et urbaniste français.
• Georges Candilis, architecte et urbaniste grec.
• Élisabeth Vonarburg, écrivaine québécoise de science-fiction, y a vécu dans son enfance.
• Marc Kravetz, grand reporter et journaliste français (prix Albert Londres 1980), y a grandi.
• Olivier Pont, dessinateur et scénariste de bandes dessinées, y est né.
• La danseuse et chorégraphe française Sylvie Guillem y a vécu.
• Patrick Hernandez, chanteur de variétés. Casey, Sheryo, et Bunzen, rappeurs, le groupe rap Eskicit et le collectif Anfalsh, en partie, y vivent ou y ont vécu. Le soliste Diego Tosi y est né.
• Gary Lugassy, joueur de tennis, et Tristan Valentin, coureur cycliste, Moussa Sissoko, Jean-Félix Dorothée, Ludovic Sylvestre et Morgaro Gomis, Jérémy Abadie, joueurs de football, ainsi que l'entraîneur et ancien joueur de football, Denis Troch, sont nés au Blanc-Mesnil.
• Karim Boumedjane, judoka français, ancien champion du monde universitaire.

Transports
La commune est desservie par la gare du Blanc-Mesnil sur le RER B.