Éditions
Obsidiane |
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Qualifiés par leur
auteur de « versets poétiques », les
courts textes qui composent Prises
d’élan voisinent aussi bien avec
l’aphorisme, l’épigramme ou la rude
injonction, en mêlant bien leurs rythmes propres. Mais
c’est à coup sûr l’humour
décapant, proche de l’absurde, qui fait la
nouveauté de cette écriture. Ainsi les deux
« héroïnes », Berthe-la-rieuse
et Zoé-la-goujate, comme issues de quelque bordel des muses,
traversent le continuum du livre en magnifiant à leur
manière cette tentative d’insurrection dans la
langue qui caractérise les véritables aventures
littéraires. |
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Extraits |
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Berthe-la-rieuse, qu'est-ce qui t'arrive ? C'est la chimère d'avril ? Ton joujou à couilles ? On t'a vu pleurer pour ce branleur qui ne vaut pas tripette. Ni un centavo... Cojones ! Pauvre diablesse. Pobre diabla : * Lilith aurait aimé la toison du Christ les doigts dans les bouclettes. Ô la joie ronde. Vif du cuissage. Lilith et ses cucubes. Mordez ! Mordez ! Voilà les adamites dans la bamboula : * À la sortie du bordel des muses : Zoé-la-goujate, Berthe-la-rieuse, Frasquita, Emiliana, Singsong Lily, O., Pernette, Salomé... Balbutiements fauves. Vertiges de toisons. Et plus tard baignées ensemble dans l'étang-vitrail : * Tire-lui cette fantaisie. Traîne-le à Tribeca. Au Trabuco de Manolito. D'où il puisse détimbrer ses spasmes. Mambo ! Mambo ! * Demain on s'aime ! Vrai ? Demain... dans quelques heures... On échange nos bouches et tout le reste. Face et profil. Lendemains élargis. Une fontaine nous attend, près des légendes. On aura de la paresse. Le jouir commence à se faire : |
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