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Bibliographie
Poésie
- Niger, Æncrages
& Co, 1990
- Vies silencieuses, avec Philippe Salus, face à des
photographies d’Eric Pineau,
Mydriase, 1990
- Dans la bouche morte,
Obsidiane, 1993, (tirage de tête
accompagné d’une gravure de Luis Darocha)
- L’usure
l’étoile, Obsidiane, 1998
- Loin de Cluj (traits
d’union), Obsidiane, 2004
- Le lendemain le monde (traits
d'union, 2), avec des
peintures de
Christian Bonnefoi, Rehauts, 2009
- L'épingle
du jeu (traits
d’union, 3) suivi
de Sans,
Obsidiane,
2014
Livres d'artiste
- Passage du Paradis, avec des peintures de Jean Deparis,
Mydriase, 1992
- L’Etat de secret,
avec des dessins de
Jean-Louis Gerbaud, Monique
Mathieu-Frénaud éditeur, 1998
- Sans, avec une gravure de
Frédéric Couraillon, S'Ayme
à bruire, col. L'Oracle manuel, 2014
Enquête
- Poésies aujourd’hui : aspects d’un paysage
éditorial, en collaboration avec Bernard Vargaftig et
Jean-Marie
Gleize, Seghers, 1990
Traductions
- Récit des
événements, de José Carlos Becerra
(Mexique), en collaboration
avec Jean-François Hatchondo, Belin,
col. L’Extrême contemporain, 2002.
- La Venta
précedé de Parole obscure, de José
Carlos Becerra (Mexique), en
collaboration avec Jean-François Hatchondo, La Nerthe, col.
La petite Classique, 2014
Discographie
- Fatherlands, avec Sonny Simmons (double CD,
choix de poèmes lus par Anne Segal et l’auteur,
Sonny Simmons au saxophone & au cor anglais), HW !, 2006
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Extraits
IRRÉSISTIBLEMENT
CES LUEURS
perdues
sifflent, sagaies au large de la rade,
et où tremble
comme le blanc des yeux révulsés,
remémorées chavirent
les pirogues, mais quelle enfance
déchire son plus beau rêve au corail ?
Aube, ces plumes rejetées par la mer,
quand le cœur se serre d’avoir pu oublier.
(Dans
la bouche morte, Obsidiane,
1993)
*
La pluie Agadez
C’est peu de
poussière dans nos bouches,
l’angle d’une rue que ronge sa prière,
la rouille des jouets
ensablés sous les arbres difficiles,
un visage soudain où finit le monde
et quel rire sombre s’éloigne, claque avec
l’étoffe
de la belle rendue à son maître —
Qu’au ciel une extrême pâleur se renie,
échappe une poignée de perles froides, narquoises
et je sais comme on crache par devers soi,
comme au fond des branches, des branches d’acacia
versent les grillons dans le silence, versent ;
que les pierres se fendront le soir au bord des routes,
désignant aux scorpions le seuil, la jetée
d’une maison sans lumière.
(L’usure
l’étoile, Obsidiane, 1998)
*
Ce soir je suis
l’endormi sans sommeil
qui a découvert
la vitesse des oursins.
*
Et dire qu’un instant
on l’a cru perdu,
l’appât qui plonge
dans le reflet de la lune !
(Loin de Cluj, Obsidiane, 2004)
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